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Dans les rues d’Edo

Publié le 03 février 2013 par Sseija
Y a-t-il une époque particulière pour traquer les criminels ? Et si au lieu de porter l’uniforme contemporain des policiers, l’enquêteur était vêtu d’un kimono ? Dans les rues d’Edo Si on additionne ces deux idées, on obtient Hanshichi, agent du gouvernement dans le Japon du XIXème siècle et figure de proue de Fantômes et Kimonos. Vivant et travaillant à Edo, notre homme fait face à des mystères qui en méduserait plus d’un. Du kappa battant le pavé en passant par un maître de la lance aux nombreuses victimes au serpent géant résidant dans un manoir loin de toute habitation, le détective, doit donner du sens aux fantômes et aux créatures fantastiques afin de découvrir la vérité. Autant le dire d’emblée, si j’ai bien aimé la narration présentant Hanshichi entrain de raconter les anecdotes de sa vie passée à un je, relativement, inconnu auquel le lecteur peut s’identifier, le style de Okamoto Kidô ne m’a pas tellement séduite. Enfin cela passe toujours mieux que Soseki Natsume ( Oreiller d’herbe est une de mes bêtes noires ). Il y a quelque chose qui fait, que je n’arrive pas à accrocher. Alors que les intrigues sont plaisantes, Hanshichi fait peut-être trop enquêteur irréprochable mais les autres personnages comme Kôjirô compensent par leur caractère ou leur maladresse. Cependant le réel intérêt des enquêtes réside dans le contexte historique choisi. Les informations sur les usages ( le patronage des manzai, le duo saizô / tayû, le calendrier lunaire ), sur les traditions, la dimension spirituelle (Ojyûa, la pensée shushi) et les fêtes ( fête de rituels de Shinmei, fête des morts ) ainsi que, parfois, des changements entre les différentes ères ( dans le bébé monstre avec l’ère Meiji et l’ère Edo ) ou encore les lois et les peines en vigueur en font un livre riche. Le lecteur s’immerge facilement dans ce quotidien où se croisent artisans, commerçants, bandits repentis, geishas, servantes, professeur de shamisen ou bonze. Une lecture intéressante pour l’aspect culturel et historique mais je ne classerais pas ce livre dans les incontournables.

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