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Critiques Séries : Matador. Saison 1. Episodes 8, 9 et 10.

Publié le 22 septembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Matador // Saison 1. Episodes 8, 9 et 10. Everything Old is New Again / The Anguish of Rosari / Night of the Whale.


Après l’épisode précédent, je dois avouer que je ne savais pas trop à quoi m’attendre pour Matador. Il y a fait énormément de choses prévisibles, et notamment le fait que Samuel allait forcément se rendre compte du fait que Tony est blessé pile poil là où il a blessé son assaillant dans l’épisode précédent. Ce qui va tout de suite orienté les soupçons de Samuel sur Tony et va alors mener sa petite enquête afin de savoir ce qu’il cache réellement. On va rapidement découvrir que Tony sait très bien comment s’y prendre afin de mener son monde à la baguette. C’est quelque chose que j’aime beaucoup d’ailleurs, voir le personnage tenter de convaincre tout le monde qu’il n’est pas un agent de la CIA mais quelqu’un d’autre, quelque chose d’autre et que la menace qu’il recherche n’est pas nécessairement ici ou en tout cas n’a pas de lien direct avec ce que la CIA recherche réellement. Dans ces trois épisodes les choses vont beaucoup bouger et partir dans tous les sens mais c’est Matador après tout, une série avec laquelle il faut s’attendre à tout justement. Il n’y a donc pas vraiment de limite dans la folie des personnages et c’est quelque chose qui est bien plus appréciable que ce que l’on avait l’habitude de voir ces derniers temps dans la série.

Notamment car ces derniers temps j’avais légèrement l’impression que Matador se moquait de nous. Les intrigues n’évoluaient pas dans le bon sens et le téléspectateur manque cruellement d’intérêt pour tout ce qui se passe. Du coup, en donnant l’occasion à Samuel de montrer ce dont il est capable, forcément le tout prend une forme bien plus intéressante pour le téléspectateur. En mettant également Noah de côté dans « Everything Old is New Again », la série permet de se concentrer à la fois sur Samuel mais également sur Tony, Annie et Andrés. Ce dernier n’en a pas fini avec les problèmes alors qu’il ne sait pas vraiment ce qui se passe autour de lui. Il apprend petit à petit des choses mais c’est son face à face avec Tony dans « The Anguish of Rosari » que j’ai préféré. En effet, à ce moment là la série parvient à faire quelque chose d’assez bon. La confrontation permet à la fois d’aider Tony mais aussi d’éliminer Samuel dans une scène aussi incohérente que fun. Car le but de Matador n’est pas de faire des épisodes cohérents (sinon on n’aurait pas des agents de la CIA travaillant sur le sol américain - ce qui est interdit - mais des agents du FBI). Mais ce n’est pas le plus gros problème de la série de toute façon donc peu importe.

Mais dans le premier épisode de ces trois, les informations saisies vont mener Tony et Annie dans une chasse à l’homme assez agréable et efficace en son genre. Le but est de trouver les gens responsables de ce qui s’est passé. Reyna de son côté, va se retrouver dans de nouvelles perspectives alors que son personnage gagne peut-être en intérêt. Je dis peut-être car au fond on ne peut pas dire non plus que la série fasse grand chose pour changer la direction de ses personnages. Avec « The Anguish of Rosarito », tout commence alors à devenir bien plus intéressant. Cet épisode cherche à partir dans tous les sens tout en allant aussi dans le sens de Tony et de sa mission de départ car le pauvre n’a pas chaumé mine de rien. Cela ne veut pas dire non plus que Tony n’a pas droit de passer du bon temps ou encore de ses poser des questions au sujet de sa petite carrière (toute cette histoire de publicité pour un vendeur de matelas était pitoyable mais particulièrement drôle, surtout que c’est bien ce genre de clichés que l’on peut apprécier dans une série comme celle-ci et seulement dans une série comme celle-ci même si je trouve que Matador se prend un peu trop au sérieux). Car oui, la série a besoin de se libérer un peu de ses propres chaînes. Des bâtons dans les roues qui ne sont pas utiles.

Pour en revenir à cet épisode 1.09, si Samuel va découvrir quel est le passé de Tony et va permettre à Galan de se poser des questions, ce n’est pas vraiment ce qui importe le plus apparemment dans le sens où Galan semble avoir des intérêts bien différents. De son côté, la CIA apprend le secret du Dr Lucien Sayer afin de prolonger la vie. Si ce n’est pas ce qu’il y a de plus intelligent à faire à ce moment là de la saison, on peut malgré tout apprécier le fait que Matador tente encore une fois de nouvelles choses. Car c’est aussi une série qui ne sait faire que ça finalement, pas grand chose de plus. Le but n’est pas d’innover dans Matador et cela se ressent dès que l’on met les pieds pour la première fois dans un épisode de la série. Cela me fait d’ailleurs pas mal rire et je pense qu’au fond c’est en partie le but de cette série. Au travers de ce dernier épisode, la série permet aussi à Galan de comprendre que Tony travaille pour la CIA. Si cela arrive maintenant et que le face à face avec Tony et Annie reste cocasse, Alfred Molina semble avoir de moins en moins d’utilité dans la série. De plus, je me demande vraiment de quoi va être faite la seconde saison qui a déjà été commandée.

Petit à petit tout ce que la série a mis en scène semble s’évader et le potentiel pour une suite s’évapore lui aussi. De toute façon, on ne peut pas dire non plus que Matador soit une série particulièrement bonne mais elle trouve malgré tout de bonnes idées ici et là afin de nous offrir un spectacle suffisamment efficace (ce qui permet donc de passer un bon moment quand ce n’est pas trop ronronnant). Surtout que dans « Night of the Whale » les choses prennent une tournure assez cocasse. En effet, la relation entre Tony et Galan est maintenant bien plus forte (surtout avec le corps de Samuel sur le dos). Il ne reste que trois épisodes avant la fin de la saison et je ne sais même pas ce dont j’ai envie pour la série… même si j’ai déjà une idée plus ou moins faite de ce que l’on va pouvoir en attendre.

Note : 5/10. En bref, ça bouge et c’est le principal.


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