Plus belle ta peau sous le soleil

Publié le 20 mai 2008 par Mawquise

Nous avons toutes une greluche qui sommeille en nous, et ainsi parlait Zarathoustra: la mienne a décidé de s’exprimer aujourd’hui.

Voilà, c’est dit.

Pour une fois tu peux ranger ton Bescherelle et ton Universalis, y’en aura pas besoin, on va parler beauty tips (pour faire chébran).

Avoue que ça tombe à point nommé, un jour de plus à ce niveau, et le lectorat contractait la méningite laponaise - la pire. Parce que tu te chopes une tronche d’Inuit de derrière les igloos, et merci bien les yeux en trou de bite que tu récoltes.

Ca y est, j’ai torché les warnings introductifs, on peut rentrer dans le vif du sujet.

Alors je vais jouer l’emmerdeuse, mais j’ai bien envie de dire: sacrebleu, voilà qu’il se met à faire chaud.

Yé m’essplique.

Au moins quand il fait froid, t’es tranquille, t’as le fond de teint incrusté dans la peau; tu mets ça le matin, et t’as plus à y penser. Sauf si tu es sujette à la couperose, mais là mon regard opalescent se tourne vers le litron de piquette Lidl que tu tiens à la main.

Bah oui connasse, on a pas idée aussi.

Bref. Avec les fortes chaleurs, tu auras remarqué que dès le milieu de journée, ta tronche a tendance à ressembler au morceau de Calippo Lime que Pablito, 5 ans, a un jour fait tomber sur le sol sableux de la hacienda familiale “Juanito Perez, La Paz, éleveur de lamas depuis 1997″.

T’as la tronche qui fond, pour enlever les métaphores (afin que tout le monde comprenne, oui, vous êtes pas obligés de jouer les lèche-culs, les deux devant).

Pire: tu a les pores dilatés. Me prend pas l’air offusqué de la palourde sexuellement abusée par un bulot, bien sûr que tes pores à toi aussi se dilatent. C’est scientifique, essaye pas de faire la fille qui fait pas caca.

Et donc du coup, comme t’es pas bien futée, tu crois que c’est en en remettant une couche supplémentaire que ça va régler le problème. Ou de la poudre, parce que ça matifie.

Ah bah ouais, pendant 5 minutes t’es toute mate, y’a pas de souci. T’as les traits cimentés et t’as pris 10 ans d’un coup, mais t’es hyper mate.

Bon donc au lieu de payer une blinde tes feuillets de PQ poudré chez Séphora, tu investis le double et tu combats le mal à la racine, tel le Cillit Bang concentré.

Tu m’achètes une base matifiante.

Mais non, t’es chiante, ça fait pas adolescente acnéique, ça fait surtout qu’au moins tu ressembleras pas à un kebab sur sa broche.

Pour ce faire, j’utilise le “Matifiant Fraîcheur” de Nina Ricci, il sent le concombre c’est dément t’as l’impression d’être une salade grecque.

Je vais bien entendu t’illustrer la démonstration, mais je te préviens, je sais pas où il a traîné mon tube qu’on dirait qu’il a fait la guerre de Crimée et qu’il en est revenu en rampant.

T’as de la chance, ça se voit pas.

Après, tu me fous par dessus du Lisse Minute de Clarins. Bien sûr, tu attends que le Nina Ricci sèche, tu veux pas ressembler à un mur en crépit, si?

Ce truc est tout bonnement génial. Si tu veux, pour faire simple et pittoresque, c’est un peu de la pâte à bois pour la tronche. Sans truelle.

Bon bien sûr, si c’est du bubon que tu as à égaliser, tu oublies, et tu vas acheter le masque du mec dans V pour Vendetta. Ici on a pas de problèmes de peau, juste quelques petits impairs à gérer pour cause de thermomètre capricieux.

Tu fous du fond de teint par dessus, ou pas, c’est pas mon problème. Moi je me bare mineralise (oui, avec la teinte “porcelaine”, c’est pas que je bronze pas c’est que j’ai la beauté nordique).

Et là tu vas me dire “oui mais comment qu’on fait pour le maquillage des yeux qui coule aussi, madame je sais tout?”

Ah ah, t’as cru que t’allais me coincer là dessus, espèce de petite fourbe?

Non pas, j’ai la solution miracle qui m’a permis, du temps où je vivais en Angleterre et où j’étais donc bourrée H24 de faire 3 jours avec le même maquillage.

Pas très glamour, je te le concède, mais in situ super pratique d’avoir un maquillage qui bouge pas malgré les spotlights, le clubbing intensif, le sexe, la drogue, et le rock’n'roll.

Et le truc qui te bétonne l’eyeliner et l’ombre à paupière, c’est le Eyeshadow primer potion d’Urban Decay.

Faut-y pas que je t’aime pour te dévoiler tout ça alors que même ma propre mère peut aller se gratter pour savoir pourquoi mon ombre à paupière ne fait jamais de grumeaux dans les plis?

Maintenant, à toi les nuits blanches à danser et à te pinter: plus besoin de détours par la salle de bain (donc si tu y réfléchis, deux fois moins de chances de choper la dyphtérie en touchant un robinet) pour poser la question cruciale que pose toute anglaise avachie dans le lavabo, les cheveux trempant dans son propre vomi:

Do you think my make-up is runniiiiiiing?”

(Si seulement j’avais pu prendre une photo de la scène…t’as pas idée de comment t’en aurais pas dormi la nuit…)