Ce matin, je me suis réveillée avec des images du Japon plein la tête. Hier nous avions du monde, de ces personnes chères à mon coeur qui font une atmosphère de connivence, de bien-être... de la famille mais aussi bien plus. Nous avions commandé à deux restaurants japonais différents: pour nous régaler de spécialités de poissons crus et d'anguilles grillées.
Nous avons bu un Oolong Yu Zhe, au zhong. Vous savez ce thé tétard. Nous avons dégusté à même le zhong, chacun notre tour, choisissant un convive différent pour débuter chaque nouvelle infusion: une dégustation tournante. Chacun a senti le couvercle, reconnu l'infusion qu'il préfère. Mon frère, la première, plus sucrée, les autres, la seconde et la troisième, plus ample. Et nous nous sommes éloignés de Paris par les images qu'ils ont rapportées: des jardins, des temples, des jardins, des temples, des jardins, des temples (entre autres nombreuses choses)... et que c'était beau.
*source photo Astrid&Yuh
Alors ce matin, ce fut au zhong la énième infusion du Yu Zhe de la veille, avec un reste de unagi-don (anguille grillée sur riz vinaigré) : avec les images encore en tête de bar à sushi et de petits bistrots, j'avais l'impression de rentrer dans la bande dessinée du "Gourmet solitaire".
Il m'arrive de retourner à des souvenirs d'enfant chez ma maman, avec la planche à tartine Sarah KAY et le petit châpeau à l'oeuf coque ou de la suivre dans d'autres influences, macrobiotiques, avec la soupe miso ici. Il m'arrive de me croire aussi au Japon (encore une fois) avec un chôshoku. Je peux aussi pour me redonner de l'énergie faire une crème budwig.
Le plus souvent cela s'accompagne d'une ouverture en grand des fenêtres, par n'importe quel temps (il m'arrive de greloter un peu en prenant ce petit remontant), tout cela est maintenant plus nuancé avec le petit loup, bien sûr.
Dans l'idéal ce serait de sortir d'office (une marche d'au moins un quart d'heure, alliée aux transports en commun lors d'une vie active, liée à la balade avec le petit autrement)... et je reviens fatiguée, dégoulinante, quelque peu sereine, avec encore plus d'envie créatives (qui resteront le plus souvent dans la tête) à jamais moi et aucunement star!
Et dire que leurs premiers petits-déjeuners, un chirachi, fut pris très tôt avec un footing dès leur descente d'avion... je leur laisse le footing, je prends ce qu'ils laissent sur la table.