Mardi 24 Juin
Institut national d'Histoire de l'art:
9h: Journée d'études Collectionner l’Autre et l’Ailleurs : de la curiosité à la reconnaissance ?
Organisée par Dominique Poulot (Hicsa - Université Paris I Panthéon-Sorbonne) et Mercedes Volait (Laboratoire InVisu – CNRS/INHA)
Cette journée d’études veut considérer d’abord les différents profils d’amateurs que le goût des exotica a successivement mobilisés depuis le XVIIIe siècle. Une telle prédilection a pu se révéler en effet affaire de spéculation, de distinction, d’érudition, de goût ou de création – ou participer de l’ensemble de ces dispositions à des degrés divers. La journée tentera d’en préciser les contours et d’en démêler les ressorts en portant attention à des fondateurs de collections extra-européennes en contextes très variés.
Un second volet examine la place (re)donnée aujourd’hui par les musées français à certaines de ces manifestations passées d’un goût exotique. Comme en témoignent des expositions récentes, les objets de « haute-curiosité » ne sont plus seulement traces et témoins de civilisations éloignées dans le temps et dans l’espace, mais constituent désormais autant d’indices révélateurs de sensibilités et de pratiques collectionneuses.
Galerie Colbert
Salle René Jullian
2, rue Vivienne
75002 Paris
Forum des images:
19h: Projection de C'est pas du jeu de Pascal Auffray, Alice Langlois
Documentaire l France l 2011
52 min l Couleur l Cinéma Numérique 2K
Une plongée fascinante dans la cour de récréation d’une école maternelle à Paris. Les réalisateurs se sont immergés avec tact et adresse parmi des petits âgés de 3 à 5 ans. Ils restituent avec beaucoup de finesse la puissance des jeux d’enfants et les vertigineuses questions d’identité et de pouvoir qu’ils soulèvent.
Séance suivie d'une rencontre avec les réalisateurs
Jeudi 26 juin
Auditorium du Louvre :
12h30 : Persona et personnification. Le masque comme attribut dans l’allégorie baroque
En lien avec l’exposition « Masques, mascarades, mascarons »
Présentation d'exposition
par Eckhard Leuschner, Universität Erfurt, Allemagne
La Maison rouge
19h : Soirée chantalpetit: "entre-vues", 1987-2014
soirée autour de l'œuvre de chantalpetit avec François Barré, président du FRAC Ile-de-France/Le Plateau et Juliette Laffon, conservateur général honoraire du Patrimoine
A travers la pratique de la peinture, de la sculpture et du dessin, mais aussi avec des installations, des vidéos, chantalpetit produit une œuvre fertile et foisonnante qui xplore notre mémoire collective à la recherche de l’originel et du sacré. De multiple séries aux titres évocateurs (366 portraits de personne, montagnes, heures, nuits obscures, vacances en enfer, exercices de sauvagerie, transfigures, jardin des délices, festin des dieux, paysages, ut vivas, etc ) s’organisent, s’auto-engendrent et se régénèrent autour de différentes thématiques qui font parfois appel à l’histoire de la peinture et composent une vaste scénographie comme en témoigne une de ses dernières séries : le festin des dieux. Engagé en 2004, poursuivi et remanié depuis lors, cet ensemble monumental est constitué de sculptures et de toiles de grand format qui s’installent et s’associent seules ou en séquences, suites, polyptyques et retables s’ouvrant dans l’espace.
A l’occasion de sa présentation dans la Chapelle des Pénitents Bleus à la Ciotat dans le cadre de Marseille 2013, un petit livre d’artiste est paru aux éditions Dumerchez (Paris) accompagné d’un texte de Bernard Noël et d’un entretien de l’artiste avec Juliette Laffon.
Gratuit sur réservation à [email protected]
MUCEM, Marseille :
9h: Colloque Civilisation(s) : la Méditerranée et au-delà, organisé en partenariat avec le MUCEM, le CIHA et le CFHA
Ce colloque international organisé par le Musée des civilisations de l’Europe et de
la Méditerranée (MuCEM), l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) et le Comité
français d’histoire de l’art (CFHA), sous l’égide du Comité international d’histoire
de l’art (CIHA) part d’une interrogation commune aux historiens de l’art et aux
anthropologues sur ce qui définit et constitue les civilisations, les rapports qu’elles
entretiennent entre elles et la part qui revient aux oeuvres d’art et aux objets
de civilisation(s) dans ce contenu et ces échanges.
Comment l’histoire de l’art et l’anthropologie traitent-elles, chacune dans son
champ disciplinaire et/ou en échangeant outils théoriques et méthodes, de ces
questions particulièrement cruciales en un moment de l’Histoire où, alors que
la globalisation met en exergue un discours de civilisation universelle, se raidissent
pourtant les particularismes identitaires ?
Grand Palais :
26 et 27 Juin : Colloque Auguste en mots. Le « princeps » au miroir de la littérature
9h: Colloque organisé par la Rmn - Grand Palais en partenariat avec Aix Marseille Université, le Centre Paul-Albert Février, sous la direction de Sabine Luciani, Aix-Marseille Université, Cécile Giroire et Daniel Roger, musée du Louvre.
Conçu dans le prolongement de l’exposition, ce colloque s’adresse à un large public et vise à donner une image plus complète d’Octave-Auguste et de « son Siècle ». Les prestigieuses pièces rassemblées à l’occasion de l’exposition, malgré leur caractère exceptionnel, ne permettent de rendre pleinement compte ni de la persona augustéenne ni du contexte intellectuel qui accompagne la mise en place du principat. C’est pourquoi, en quatre demi-journées thématiques, les meilleurs spécialistes de la Rome antique explorent les relations entre littérature et pouvoir politique au temps d’Auguste et précisent comment historiens et poètes ont contribué à forger la figure impériale.
Gratuit sur présentation d'une invitation
Fondation Ricard:
19h: «Que reste-t-il de ce beau poème que tu m'as lu derrière un meuble ?»
Présentation du livre et discussion en compagnie de Alain Rivière et Jean-Yves Jouannais.
Félicien Marbœuf est « le plus grand des écrivains n’ayant jamais écrit », comme nous le donnait à lire Jean- Yves Jouannais dans son essai consacré aux artistes sans œuvres. En 2009, désireux de donner une nouvelle substance à cette figure tutélaire du retrait, l’auteur fit appel à des artistes et organisa une exposition consacrée au maître ès absence à la Fondation d’entreprise Ricard. La contribution d’Alain Rivière consista en une collection de photographies d’écrivains aux yeux fermés, français et étrangers, dont les dates de naissance ou de mort chevauchent celles de Félicien Marbœuf : ils sont tous susceptibles d’avoir été lus par lui ou de l’avoir rencontré. Pour chacun d’entre eux, l’artiste a produit un nouveau portrait en tirant d’images d’époque la matière même de ces greffes de paupières et de leur mise en scène fantomatique.
À la faveur de cette publication, cette galerie de portraits est augmentée d’une seconde collection, en vis-à-vis, constituée de papiers amassés par le singulier personnage durant toute sa vie. Son abstinence littéraire n’a laissé s’y inscrire que l’œuvre du temps : macules diverses, déchirures, gribouillages, traces et signes indéchiffrables. Enfin, conservées précieusement par le maître dans son cabinet de poche à tranche rouge, quatre lettres, exhumées par Jouannais de la correspondance entre Félicien Marbœuf et Marcel Proust, nous renseignent sur l’origine de la collection : elles nous éclairent sur les intentions du premier et leur réception par le second.
Entrée libre
Vendredi 27 Juin
Gaïté lyrique :
10h : Journée d’étude Net Art : autoproduction artistique et critique numérique
Journée d'étude organisée par Jean Paul FOURMENTRAUX et Geneviève VIDAL / Université Lille 3 - GERiiCO & Université Paris 13 – LABSIC
Depuis la seconde moitié des années 1990, le Net art se développe en parodiant les institutions médiatiques et les modes de diffusion et de réception de l’art contemporain, tout en questionnant les principes fondateurs de l'Internet. Tirant parti de la démocratisation de l’informatique connectée, ces manifestations et inscriptions sur Internet ont promu des modes inédits d’exposition et de propagation des oeuvres qui échappent pour une bonne part au contexte muséal. Au delà de l’acte de création et de l’exposition d’oeuvres numériques interactives, Internet a favorisé l’émergence d’un monde de l’art, dont les réseaux de communication à l’échelle internationale ont pour objectif de déjouer les frontières territoriales et de favoriser la liberté d’expression. À ce titre, le Net art tend aussi à contaminer non seulement les circuits traditionnels et homologués de la création artistique, mais plus encore l’espace public et les pratiques communes désormais influencées par des habitudes et modes de pensée hérités du réseau. Dans ce contexte, les figures de l’artiste, de l’ingénieur, de l’internaute-‐amateur tendent parfois à se confondre, provoquant un chevauchement entre création et créativité.
Palais de Tokyo :
16h : Performance au Point perché dans le cadre de l’exposition ALL THAT FALLS
Programme proposé par le groupe de recherche Post Performance Future, à l’invitation de Marie de Brugerolle et Gérard Wajcman, avec la collaboration de l'ENSBA Lyon et la HEAD de Genève.
La Night of the Tumblr on Fire : un clin d’oeil à George Brecht et son Book of the tumblr on fire, une interrogation sur « on stage/on line » et la notion de «posting performance», et l’étymologie du mot tumbler, à la fois une timbale et l’action de rouler-bouler.
Le principe de la NTF est de questionner l'espace temps partagé, à partir de ce que l'on "poste" lorsqu'on est derrière son écran et ce qu'on reçoit lorsqu'on est devant. C'est une question de Post Performance Future: à la fois dans une dimension d'anachronisme en hommage au principe d'Event énoncé par George Brecht (et où l'on se rejoint puisque votre département porte ce nom) et l'expérience performative de l'espace/temps, à partir de questions actuelles liées au tumblr : qu'est ce qu'on partage lorsque ce n'est plus l'espace/temps mais que le temps. Est ce que ce temps "posté" qui suis un déroulement linéaire sur tumblr (on ne peut regarder une image qu'en déroulé) produit un espace? Quel est il ? Parallèle?
Il y aura à la fois des auteurs et artistes confirmés : Gérard Wajcman , Julie Béna, Julien Bismuth, Hector Castells Matutano, Jeremy Deller, Charlemagne Palestine, Jessica Warboys, Fabienne Audéoud, ; et de plus jeunes: Amélie Dandelot, Amélie Giaccomini et Laura Sellies, Abraham Murder, Ju Hyun Lee, Romain Grateau, Julie Sas, Lou Masduraud, Lauren Huret, Margot Pietri, Jenny Féal Gomez et Tristan Givaja.
Entrée libre sur présentation d'un billet d'entrée aux expositions en cours, dans la limite des places disponibles.
Forum des images
19h : Table ronde : Comment filmer le foot ?
"La télévision a imposé une manière de raconter le football, les éléments d’une dramaturgie, une hiérarchie des priorités, une temporalité. Le premier enjeu pourrait être de comprendre comment tout cela s’est construit : c’est affaire d’économie, de technologie mais aussi de personnes. Le second de saisir ce que cela dit du football en tant que spectacle. On pourrait enfin rêver à d’autres manières de filmer le football, certains s’y essaient, ce n’est pas facile." Xavier de La Porte
Table ronde animée par Xavier de La Porte, France Culture
Avec François-Charles Bideaux (Réalisateur FIFA), Patrice Blouin (Critique et essayiste), Massimo Furlan (Artiste et metteur en scène), Corneliu Porumboiu (Cinéaste), Charles Tesson (Critique et historien du cinéma)
Durée : 1h40
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Samedi 28 juin
Fondation Cartier :
21h : Jean-Pierre Drouet, Fred Frith, Louis Sclavis
Musique improvisée
Les trois grands musiciens et maîtres de l’improvisation Jean-Pierre Drouet (percussions), Fred Frith (guitares) et Louis Sclavis (clarinette) se réunissent pour un concert spontané qui promet un échange musical d’une sensibilité rare. Usant de matériaux puisés dans toutes les musiques, jouant de références et d’influences, ils invitent les spectateurs dans les méandres de leurs improvisations et paysages rythmiques insensés.
Si le temps le permet, le concert aura lieu dans le jardin et des places supplémentaires seront mises en vente la veille du concert.
Jean-Pierre Drouet ©DR ; Fred Frith ©Heike Liss ; Louis Sclavis ©Olivier Degen