Avant de vous parler dans la semaine d'incontournables de la rentrée littéraire, je pense notamment au dernier Emmanuel Carrère et du nouveau Beigebder, on vous livre une petite revue vite fait de lectures des chroniqueurs de Baz'art, notamment ma mère qui m'a donné un petit coup de main sur un ou deux de ces titres là, des romans sortis peu avant la rentrée :
1.Ne meurs pas sans moi ; Suzanne Stock (ed Le passage)
Quatrième de couverture :En apparence, Sandra Denison aime la vie. Rien ne semble pouvoir arrêter la brillante avocate new-yorkaise, qui collectionne les succès professionnels comme les hommes. Elle avance, sûre d'elle, et ne regarde jamais en arrière. Car le terrible drame de son enfance la ronge. La jeune femme revoit encore les flammes lécher les murs de la maison, se refermer comme un piège infernal sur sa mère. Et ces étranges yeux rouges qui la fixent... Sandra Denison aimait la vie jusqu'à ce qu'une nuit suffise à la faire basculer dans l'horreur. Un message qui ne lui était pas destiné et qu'elle n'aurait pas dû voir, les meurtres atroces de ses proches, une créature invisible qui la poursuit. Pourquoi son père, qu'elle appelle désespérément à l'aide, l'abandonne-t-il maintenant ? La tient-il pour responsable des tragiques événements survenus vingt ans auparavant ? Dans une ville comme frappée d'un sortilège et soudainement désertée, Sandra va devoir affronter les secrets qu'elle redoute tant. Seule au monde ou presque. Car les fantômes surgissent du passé, bien décidés à lui faire endurer le pire des cauchemars. Ils réclament leur dette de sang. Quelqu'un devra payer. Avec Ne meurs pas sans moi, Suzanne Stock nous livre un thriller d'une habileté redoutable. Une mécanique sombre et déroutante au dénouement insoupçonnable.
Notre avis :
Des fantômes, des créatures malfaisantes, des cadavres qui disparaissent, la première partie de ce roman nous plonge dans le doute aurait on affaire à un livre d’épouvante de science fiction ?
Non, car, heureusement, tout s'éclaire dans la seconde partie de ce policier très original qu'on lit jusque au bout avec beaucoup de plaisir, et on est épaté par la maitrise de l’auteur à manier le délicat tournant des allers-retours dans le temps. Une très bonne lecture de divertissement pour tout amateur de sensations fortes, et un auteur à suivre forcément !!
2. L'homme sauvage ; Michel Tabachnik (ed Ring)
Quatrième de couverture :1988, Marc joue au Casino, et, comme chaque soir, il fait sauter la banque. Serrant au creux de ses mains mutilées une pochette noircie de clavicules alchimiques, il semble se jouer du hasard... Mais Marc ne s'est pas toujours appelé Marc.
Son histoire est celle de Soren, jeune professeur de philosophie danois, matérialiste et terre-à-terre, désireux de marcher dans les pas d'un père disparu trop tôt. Jusqu'à ce qu'il découvre le mythique livre d'Ezekiel, œuvre légendaire, aux pouvoirs insoupçonnables, qui le marque du sceau de la disgrâce, de l'opprobre et de l'exil forcé. Pour traverser cette brèche qui l'arrache à son existence, Soren devra devenir un homme nouveau, un homme sans attache.
Notre avis :
Si vous aimez la philosophie et les grands philosophes, ce livre d’unromancier suisse qui est aussi chef d’orchestre reconnu est pour vous. Le héros vit dans le monde des idées et vénère Kierkegaard, et le lecteur est également entrainé dans le Livre d'Ezéchiel et l'alchimie.
Mais le héros connaitra des épreuves avant de devenir l'homme sauvage. Bref, comme vous pouvez vous en douter, ce roman se mérite et n’est pas facile d’accès pour qui n’aura pas les clés pour accéder à cette univers, mais quiconque pourra s’accrocher aura de fortes chances d’être séduit par la puissances des idées développées dans ce livre qui peut parfois plus s’apparenter à un essai philosophique qu’un vrai roman-c’e la constitue d'ailleurs aussi bien la force et la faiblesse de ce roman sorti il y a déjà presque un an .
3 Trop de bonheurs, Alice Munro (ed Points)
Quatrième de couverture :Les personnages d’Alice Munro courent après le bonheur. Quête vaine, éperdue, étourdissante, mais qu’ils poursuivent sans relâche. Dans ce recueil de nouvelles, on croise une étudiante qui accepte les propositions indécentes d’un vieillard, une mère en deuil qui change d’identité ou une femme affrontant enfin sa part de cruauté. D’une écriture précise et sensible, Alice Munro met en évidence les lignes de force invisibles guidant chaque destin. L’interprétation d’Amira Casar ajoute son contrepoint aux paysages intérieurs de chaque personnage et fait affleurer la part énigmatique de toute conduite humaine.
Notre avis :
Je n’avais pas encore eu l’occasion de lire un ouvrage d’Alice Munro squi a obtenu la consécration internationale avec le Prix Nobel de littérature en 2013.
On le voit avec ce recueil Trop de bonheurs que Point a publié juste avant l’été, cet romancière mérite largement son prix tant elle rend à ce genre littéraire un peu sous estimé qu’est la nouvelle ses lettres de noblesse.
A travers ces différentes nouvelles mettant en prises des jeunes femmes en perpétuelle quête d’un hypothétique bonheur, on apprécie fortement l’acuité du regard de cette nouveliste hors pairs, tant les personnages de ces nouvelles sont à la fois fortes et fragiles, sur d’elles et pleines de doutes, bref pétries d’une humanité pas toujours très agréable à voir en face ( peu d’optimisme dans ces nouvelles ) mais irréprochables au niveau du style !!