1ère édition : 1883
Ma note :
4ème de couverture :
Le Maupassant des grands jours, des histoires assez lestes qui, dans la veine de Boule de suif, évoquent des paysans trousseurs de filles, de plantureuses noces normandes, des quincailliers de province que le démon de midi pousse à d’infructueuses tentatives de viol dans des compartiments de chemin de fer. Mais aussi ” La Peur “, ” La Folle “, le Maupassant qui en quelques pages touche le fond du coeur humain dans ce qu’il a de plus pitoyable ou cruel. Il n’est guère de portraits de la haine comparables à celui qui dans ” Saint-Antoine ” oppose un soldat allemand et un fermier du pays de Caux, et ” la Rempailleuse ” est peut-être la plus belle histoire d’amour que Maupassant ait jamais écrite.
Mon avis :
En dix-sept contes Maupassant nous dresse un portrait de son époque. Une étude sur les hommes, les femmes, les pauvre, les riches, et les relations entre tout ce petit monde. Certains contes sont cruels, d’autres émouvants, drôles ou poétiques.
Le tout dans une Normandie plus vraie que nature, racontée dans un style agréable et coloré, aux dialogues souvent savoureux.
- Ce cochon de Morin : rencontre amoureuse et légèreté de l’être
- La folle : la guerre, l’homme, et sa cruauté
- Pierrot : un chien victime la bêtise humaine
- Farce normande : humour normand lors d’un mariage pittoresque
- Les sabots : mœurs et amours au temps des maîtres et servantes
- Aux champs : la misère et la tentation
et bien d’autres…
On peut lire l’ensemble des contes sur Wikipédia
Extrait :
Chez le vieux baron des Ravots qui ne pouvait plus chasser, une coutume existait, qu’on appelait le ” conte de la bécasse”. Lorsque chaque convive avait dégusté son oiseau, le cérémonial voulait qu’après avoir graissé toutes les têtes, le maître de maison tirât au sort celui qui seul aurait le privilège de s’en régaler. “L’élu du hasard croquait le crâne suiffé en le tenant par le nez et en poussant des exclamations de plaisir. Et chaque fois les dîneurs, levant leurs verres, buvaient à sa santé. Puis, quand il avait achevé le dernier, il devait sur l’ordre du baron, conter une histoire pour indemniser les déshérités.