Bien le bonjour citoyens du net ! Aujourd'hui on parle shoegaze made in france avec le premier album des Manceaux de Dead Mantra. Nemure est donc le premier jet du quatuor, signé chez Cranes Records. Voyons ce que les Dead Mantra ont dans le ventre.
Shoegaze de bonhomme !
L'album est porté par le single "Mxeico" au clip testostéroné. Réalisé par le prometteur Ricardo Silva, on y voit deux membres de cartel se mettre sur la poire, recouverts d'un liquide noir. Le noir est d'ailleurs la couleur dominante de Nemure. Guitares bruyantes - pourtant mélodiques - ainsi que chants incantatoires sont au rendez-vous. Cette bouillasse shoegaze fait bien évidemment penser à celle des New-Yorkais de A Place to Bury Strangers. Sauf que The Dead Mantra possède parfois des aspects plus pop (surtout sur les batteries). Cela permet au groupe de s'accrocher directement à nos oreilles, sans jamais les lâcher. "Don't Call It Love" et "Pure" sont dans l'optique de faire du bruit tout en nous faisant remuer le popotin.
Tristesse et désolation
Un sentiment de fin du monde se dégage durant l'écoute de l'album. Le chant est parfois hurlé à la mort comme sur "Soulless". Ce titre ajoute encore un peu plus à l'ambiance de cathédrale de Nemure en ajoutant des chants grégoriens. Une atmosphère alors toute particulière nous frappe le ventre à coups de morceaux puissants et remuants. Tous les instruments semblent être bourrés de reverb, donnant quelques attributs cold à la musique des Manceaux. Le traitement de la basse fait d'ailleurs étrangement penser à celle de Joy Division.
Nemure est donc un disque mystique à la production très réussie. On est envoyé tout droit vers une tornade shoegaze aux allures post-punk et autant vous dire que ça décoiffe !
La Note: