484° Faut pas vous sentir obligé…

Publié le 21 septembre 2014 par Jacques De Brethmas

Ce n'est pas de sa faute, c'est plus fort que lui. Il a quelque chose de chevillé au corps. Lui, dit que c'est l'amour de la France. Bien plus nombreux sont ceux qui estiment que c'est un goût immodéré du pouvoir.
Sarko « veut ouvrir la droite vers le centre modéré et même vers la gauche ». Remarquez, si c'est la gauche de François Hollande, ça ne servira à rien, il a déjà, lui, fait l'ouverture à droite… Mais faudrait-il lâcher le nul pour l’exécrable ?
Il nous l'a déjà fait ce coup du cheval de Troie... Avons-nous la mémoire si courte que cela ? Souvenons nous, qu'en 2007, le petit Nibelung avait déjà prétendu « abolir le clivage gauche-droite », tenté de débaucher des socialistes, ce que avait valu sa célébrité à des créatures genre Eric Besson. Et tout cela pourquoi ?
Pour, quelques années plus tard, nous faire un effroyable dérapage vers l’extrême droite en suivant les conseils tordus de Patrick Buisson. Entrer « par le centre » pour nous tirer vers l’extrême droite, les Français se sont déjà fait avoir une fois. Vont-ils le laisser recommencer ? 
Restaurer l'état « désastreux » de la France alors qu'il en est précisément le responsable ? C’est tout même bien lui qui a doublé la dette en cinq ans... C'est de tous les présidents, celui sous la mandature duquel la situation s'est le plus aggravée… Et il prétend aujourd'hui détenir la solution des dérives qu'il a initiées, provoquées et assumé ?
Appeler à son secours les mannes de Jaurès et de Blum, et se prendre pour un héros de la République, alors qu'il lui a infligé, justement, à notre République, le pire camouflet de tous les présidents depuis des lustres, en s'attaquant à la laïcité, qui est son pilier fondamental, par son discours dit « du Latran » :
Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance.

Par ce shoot mystique dans lequel il s'attaquait également aux Lumières, et par son acceptation de la dignité de « chanoine de Latran » que Pompidou et Mitterrand avaient dédaignée, en défigurant la laïcité avec son concept de « laïcité positive », (comme s'il pouvait y avoir plusieurs laïcité ), Sarkozy ouvrait grande la voie du communautarisme, espérant sans doute diviser pour régner, au lieu de se faire, comme sa mission le lui imposait, le chantre de l'intégration et de l'unité nationale.
Alors, travaillons à étouffer dans l’œuf l'incubation de ce Frankenstein périodique de la politique. Sarkozy revient à chaque élection comme les moustiques après chaque averse. Non, il n'a pas changé, parce qu'il n'a pas d'idées ni d'idéal : seulement des ambitions. Et il n'est même pas parvenu à changer sa manière de les travestir.