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La délégation oléronnaise est revenue enthousiaste.© PHOTO
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Lors de la précédente mandature, dans le cadre de l'Agenda 21, il avait été évoqué le développement des énergies douces et, entre autres, le développement de l'éolien. Une réunion s'est tenue en juillet à la Communauté de communes, réunion au cours de laquelle la société Wpd Offshore était venue présenter un projet d'implantation d'un parc éolien à 15 kilomètres au nord-ouest des côtes insulaires.Afin de mieux appréhender ce projet, une délégation d'élus (Pascal Massicot, maire de Saint-Trojan, président de la Communauté de communes ; Michel Parent, conseiller général, maire du Château-d'Oléron ; Grégory Gendre, maire de Dolus ; Frédérique Vitrac, maire adjoint de Saint-Georges) accompagnés de Nicolas Dubois, directeur du port de la Cotinière ; René Muratore, secrétaire général de l'Union marine de La Rochelle, et Valentin Mogadord, chargé des relations « Europe » au Pôle des industries du Poitou-Charentes, se sont rendus vendredi dernier en Angleterre afin de visiter deux sites où sont implantés des parcs éoliens.Après avoir franchi le Chanel à bord de l'Eurostar, c'est à Sheringham Shoal (88 éoliennes implantées à 17 kilomètres des côtes) puis à Scroby-Sands (30 éoliennes implantées à 2,5 km de la côte) que s'est rendue la délégation. Lors de ces deux étapes, elle a pu à la fois s'entretenir avec les élus locaux, les responsables des entreprises en charge des parcs et mieux appréhender l'impact visuel et acoustique.100 emplois à la cléLes deux cités visitées se trouvent être deux stations balnéaires réputées dans le Norfolk, qui ont su faire de ces champs éoliens un atout touristique de ce qui peut paraître un inconvénient pour certains. « Ce qui m'a le plus frappé », indique Pascal Massicot, « c'est à la fois la valorisation touristique et la formation des jeunes sachant que pour le chantier de Sheringham, qui a duré deux ans, 500 personnes par jour y ont travaillé ». Dans l'éventualité de la réalisation de ce parc éolien au large d'Oléron, la base de construction serait située La Rochelle et la base opérationnelle de maintenance à la Cotinière, avec 100 emplois à la clé. Pascal Massicot insiste aussi sur les retombées financières réparties entre les communes concernées (rayon de 22 kilomètres) pour 50 % ; 35 % pour la pêche et les élevages marins et 15 % pour le fonds de développement, comme l'indique le Code général des impôts.C'est donc une délégation plutôt enthousiaste qui a regagné samedi Oléron. Reste à convaincre les élus communautaires du bien-fondé de ce choix, sachant que des travaux importants seront nécessaires au port de la Cotinière pour accueillir les bateaux en charge de l'entretien du parc (peut-être dans le cadre du troisième bassin) et que l'appel d'offres de l'État doit se faire courant 2015. Si le choix est positif, les premiers KW/heure oléronnais pourraient être produits vers 2022. D'ici là, le vent aura pu tourner…Publié le 20/09/2014Yvon Vergnol