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Mes premières lectures croisées, après les vacances….

Par Citoyenhmida

A peine rentré de vacances, je me suis replongé dans mon hobby préféré, la lecture, vous vous en doutez bien!

A portée de main, traînent quelques livres que je me proposais de lire depuis quelques temps. Maintenant que j’ai repris mes marques, je passe d’un ouvrage à l’autre – vous savez que la lecture croisée est ma méthode de lecture de prédilection.

Et je ne suis pas déçu!

J’ai commencé par  SULAK de Philipe JAENADA publié en septembre 2013 chez les éditions JULLIARD.

sulak

Sulak? Ce nom ne vous dit rien? Il s’agit de ce gangster français, d’origine serbe, qui avait fait la une des journaux dans le début des années 1980.

Il était présenté comme “le gentilhomme cambrioleur”, un braqueur élégant, n’usant jamais de violence, poussant la finesse jusqu’à  dévaliser une boutique Cartier à Cannes en tenue de tennisman avec une raquette sous le bras!

Je ne vais pas raconter la vie de Bruno Sulak : le livre de Philipe Jaenada vous apprendra  tout avoir sur ce fils d’immigrés d’Europe de l’Est, passé par la Légion étrangère, comme son père! Tombé dans la délinquance par hasard et amoureux de la liberté.

Même sa mort a été un événement hors du commun : elle est restée inexpliquée.

Le récit de Philipe Jaenada est un subtil mélange de roman biographique et de fiction mais dans laquelle tous les événements sont véridiques, tous les personnages réels.

Mais le talent de l’auteur donne à cette œuvre une tonalité assez remarquable.

A lire donc, pour se rappeler que les éditeurs français savent choisir autre chose que des histoires d’alcôve et de magouilles politico-politiciennes.

Pour ne pas me perdre dans les décales de la vie aventureuse de Bruno Sulak, je me suis intéressé à un petit ouvrage de la journaliste Martine GOLZAN, paru en 2008 chez les  éditions du SEUIL sous un titre un peu prétentieux : “SUNNITES, CHIITES, POURQUOI ILS S’ENTRETUENT“.

chisun

Connaissant l’islamophobie assumée de Martine Golzan, je me dis qu’il ne serait pas sans intérêt de découvrir ce qu’elle pouvait écrire sur un sujet que les musulmans eux-mêmes sans en peine d’aborder.

En effet, sous un fatras de pseudo-données historiques et religieuses, l’auteur finit par dire une seule vérité qui me semble irréfutable : l’intervention américaine en Irak n’a rien arrangé au conflit qui depuis quatorze siècles envenime les relations entre les musulmans sunnites et leurs coreligionnaires chiites.

Le pétrole et les dollars qui en découlent ainsi que le leadership  politique de tel ou tel régime  ne participent pas à la paix et à la stabilité de la région.

Par ailleurs, Martine Golzan a déversé sur 170 pages sa prose habituelle qu’il convient de prendre avec toute l’indifférence que mérite la prétention! J’ai donc vite fait de déposer cet “objet” dans une boite  que je réserve aux livres sans intérêt.

Tiens, cette dernière phrase va me servir de transition pour vous présenter “UNE COLLECTION TRÈS PARTICULIÈRE”  de Bernard QUIRINY édité par LE SEUIL en mars 2012.

collection

En effet, l’auteur de cette petite pépite littéraire aime les livres et les écrivains. J’ai déjà eu l’occasion ici même de parler d’un de ses ouvrages qui m’avait très agréablement interpellé.

Dans cette collection très particulière, l’auteur belge continue à baigner dans son univers très particulier justement, celui des nouvelles presque “fantastiques” dont le sujet est “le livre”.

Cette fois, Quiriny nous parle de livres ennuyeux, sans nous ennuyer une seule seconde, de livres dont  leurs auteurs oublient le texte dès lors qu’ils dorment, de livres qui tuent ou qui sauvent la vie de celui qui les possèdent, d’autres qui ont dévoré leur auteur! Il nous invente même le livre-cigogne!

Quiriny en profite aussi pour nous livrer des nouvelles où il est question de villes mystérieuses, les unes silencieuses, d’autres  construites  sur la base d’une illusion d’optique! Une dizaine de villes aussi inattendues les unes que les autres.

Pour le plaisir, je ne peux me retenir de vous citer dans son intégralité le texte (page 169)  sur la ville de Livoni  en Sicile :

“Pleins de confiance, les fondateurs de Livoni construisirent la ville au pied d’un volcan qu’ils croyaient éteint”.

Sa collection particulière comprend aussi quelques textes sur les problèmes les plus improbables  de “notre époque”, comme la “dégglomération” qui provient du fait que “depuis quelques temps, les distances augmentent” ou encore la “grande renommée” qui aborde la problématique moderne  du “nom”

En tous cas, je vous conseille vivement da lecture….plutôt l’acquisition de ce bijou : vous partirez dans un voyage aux destinations soupçonnées à chaque page.

Bravo, Monsieur Quiriny.

Et bonne lecture à vous!


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