Ce polar trépidant est un hommage à une ville magnifique mais qui est peut être en train de perdre son âme
Milo Manart est un flic plus que borderline, il a cassé la figure d’un de ses supérieurs et son neveu s’est donné la mort avec son arme de service ! Pourtant c’est à lui que la juge Susan Cabot demande de prendre en charge un meurtre particulièrement effrayant, celui d’un homme pendu à un balcon de la Pedrera, une oeuvre de Gaudí, et que l’assassin a regardé brûler vif, a filmé et mis bien sûr le film sur le net.
La Pedrera
Milo va devoir reprendre du service actif à deux conditions, des entretiens réguliers avec une psychologue et se voir attacher une nounou en forme d’équipière; Rebecca Mercader. Milo se plonge immédiatement dans l’enquête malgré tous les bâtons dans les roues qu’on peut lui mettre et lorsque qu’un deuxième homme est enlevé il est persuadé qu’il a à faire à un tueur en série qui a Barcelone en ligne de mire, Gaudí comme obsession, mais pourquoi ?
Le parc Güell
Ne vous faites aucune illusion après 50 pages vous êtes fait aux pattes et vous ne pouvez plus lâcher ce polar.
Le cadre d’abord, Barcelone est magnifiquement présente, Gaudí devient le héros de cette histoire, si vous ne connaissez ni la ville ni Gaudí je vous mets au défi de ne pas vous précipiter sur le net.
L’auteur est d’une habileté diabolique, il mêle les scandales financiers, politiques ( ah bon ça existe ailleurs qu’en France ? ) le génie artistique et l’histoire sulfureuse des Francs-maçons.
Casa Batlló
On fait une balade un peu déjantée dans la ville, passant des immeubles aux églises, aux parcs, car ce diable de Gaudí a beaucoup oeuvré.
Les personnages ont des caractères bien affirmés, les hommes politiques sont particulièrement peu reluisants, la Caixa la grande banque catalane est en permanence en filigrane, bref tous les ingrédients du thriller sont là.
Et tout ça sur fond de visite papale ! Je vous sens prêt à plonger dans les eaux bleues des plages catalanes....
Le livre : Le bourreau de Gaudí - Aro Sainz de la Maza - traduit par Serge Mestre - Editions Actes Sud Noirs