Un grand merci à J.Y.COUE, Antiquaire de Nantes et découvreur d'Art tribal, pour les magnifiques photos de paysage.(copyright:L-C).
On peut cliquer sur l'iconographie pour agrandir et apprécier pleinement les photos.
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L'arbre du voyageur,Ravenala Madagascariensis, l'emblème de Madagascar, est une plante endémique de l'île. il ne s'agit pas d'un arbre au sens botanique du terme mais d'une plante herbacée érigée sur un stipe de plus de 10 mètres de hauteur qui la fait ressembler à un palmier. L'arbre du voyageur devrait son nom à sa capacité à stocker de l'eau à la base de ses feuilles permettant de sauver de la soif le voyageur perdu.
Son récit, publié, en 1298, à son retour de Chine, confirmait les commentaires des géographes anciens, qui avaient cru reconnaître Madagascar à plusieurs reprises dans les îles de la mer Erythrée, sans déterminer si elle était la Cerne de Pline, la Menuthias de Ptolémee, la Sarandito des Perses et des Arabes.
Pour les uns c'était l'île Phibol, pour les autres la fameuse Tabropane. Les ouvrages arabes attestent par contre avec certitude d'un commerce actif sur la côte orientale d'Afrique et dans les îles qui l'avoisinent. Les Arabes se sont établis dès le septième siècle dans les Comores et sur la côte nord-est de Madagascar.Vers le XIIIe siècle sur la Côte est d'Afrique et aux Comores vivent les « Antalaotra », gens de la mer, commerçants islamisés, parlant un dialecte swahili (bantou mélangé d'arabe).
Le géographe arabe Edrisi (1153) a donné une description de la Grande île et de son archipel sous le nom de Zaledj. Il rapporte « que, lorsque l'état des affaires de la Chine fut troublé par les rébellions et que la tyrannie et la confusion devinrent excessives dans l'Inde les habitants de la Chine transportèrent leur commerce à Zaledj et dans les autres îles qui en dépendent ». Il ajoutait ailleurs que les Zendj, ou nègres africains, n'avaient pas de navires.
Quelques années après que Vasco de Gaina eût, en 1497, doublé le Cap de Bonne Espérance, les Portugais, dont les flottes se rendaient pourtant chaque année dans l'Inde, rencontrèrent Madagascar, à la suite d'une tempête qui les dérouta. Vasco de Gama était passé presque en vue de l'île sans l'avoir aperçue.
Quelques mois après Dom Jean Rodriguez Pereira, capitaine de l'un des vaisseaux de la flotte de Tristan Da Cunha, fut, lui aussi, poussé par la tempête sur les côtes de Madagascar, où il aborda. Il espérait retrouver Tristan Da Cunha vers Mozambique, et engager l'amiral portugais à aller visiter cette terre nouvelle. Il a été considéré par quelques historiens comme le premier explorateur de l'île : Camoens lui consacra le dixième chant de la Lusiade : « Mais quelle clarté extraordinaire resplendit là sur la mer de Melinde, teinte du sang des peuples de Lamos, d'Oja, de Brava ? C'est Cunha, dont le nom vivra éternellement sur toute cette partie de l'Océan qui baigne les îles du Midi, sur les rivages que le Sud éclaire de ses feux, et auxquels Saint Laurent a donné son nom ».
Longtemps Madagascar resta isolée, repliée sur ses secrets. On y rencontre des visages qu'on aurait pu croiser à Sumatra, dans les Célèbes ou en Afrique, mais on n'y trouve ni tigres, ni lions, ni éléphants et aucunes bêtes venimeuses d'Afrique ou d'Asie…..
Du monde végétal que doit-on admirer le plus, sa flore originale ou sa végétation surprenante et insolite ? Le flamboyant des forêts sèches, la ravenala, « arbre du voyageur » ou l'humble pervenche de Madagascar ?
Passé le désert de Lybie, les côtes de Somalie ou les savanes du Kenya, l'avion vous débarque dans un océan de lumière, où les saisons se font à l'envers, où s'offrent les richesses composites de l'île, évocatrices de leurs origines : de l'Asie les rizières en terrasses et les cithares de bambou ; de l'Océan les pirogues et les cocotiers penchés sur la mer ; de l'Afrique les hommes noirs et nus, et les bœufs
.
L'Islam a marqué Madagascar de son influence, notamment pour ce qui concerne la magie et l'art de la divination. L'astrologie malgache est d'origine arabe, ainsi que les noms des jours et des mois. La France lui a légué l'accordéon, l'Administration et l'Indépendance.
L'unité anthropologique n'existe pas, on se trouve en présence d'une part d'un type indonésien à teint clair et cheveux plats proches des Malais, d'autre part d'un type noir, aux cheveux frisés, dominant dans les régions côtières. Par contre l'unité linguistique ne peut être discutée. Malgré la présence des dialectes, il existe un vocabulaire général de base qui a des grands rapports avec les langues de l'Indonésie.
On ne peut résister à la fascination de ce pays où se sont mélangés plus que fondus, pendant des siècles, indo-malais, noirs africains ou océaniens, arabes, et où ont été injectés les sangs plus clairs des explorateurs, pirates, traitants et militaires portugais, hollandais, anglais ou français.
Fascinant par ses habitants à la fois doux et cruels, par le charme du langage et par les noms aux sonorités musicales comme le verbe, dont les syllabes s'ajoutent les unes aux autres et qui nous parait obscur. Cette langue se plaît aux mots, composés aux multiples idées….François Lery .Madagascar. L'Harmattan.
Madagascar (630.000 kms ),cinquième île du monde se situe dans l'hémisphère Sud de l'Océan Indien, à 400 km de la côte orientale d'Afrique,(canal de Mozambique), à 4.000 km de l'Inde, à 8.800 km des îles indonésiennes.
La Grande île, parfois appelée "l'Ile rouge" en référence à la latérite qui colore ses plateaux, s'étire sur 1580 km du nord au sud et 500 km dans le sens est-ouest. Elle est coupée dans le sens nord sud par une chaine à une altitude moyenne de 1200 à 1500 mètres (ces Hautes Terres représentent 70% de la superficie du pays).
L'originalité de Madagascar réside dans son extrême diversité : la variété du relief et du climat a favorisé la biodiversité d'une flore et d'une faune caractérisées par un important taux d'endémisme. S'y ajoute une grande diversité d'origine des populations du fait de migrations successives.
La région nord d'origine volcanique est dominée par le Tsaratanana ( 2 876 m) ; elle est soumise au régime des moussons. L'ouest est la part la plus large, zone de plateau et de plaines alluviales, avec une saison chaude et de fortes pluies et une saison sèche et fraiche, tandis que le sud est semi aride à la végétation épineuse. Du côté opposé à l'est bordé par l'océan indien, une ligne de falaises abruptes parallèles à la côte condense les pluies poussées par les vents d'Est. Entre rivage et falaise se trouve une bande de forêt tropicale. Les passages entre les falaises ont constitué les lieux de migrations vers l'ouest. Le centre est occupé par de hauts plateaux dénudés d'argile latéritique.C'est là que l'on trouve la plupart des terres agricoles du pays (surtout des rizières).
Autrefois, l'île était couverte de forêts qui furent remplacées par des rizières surtout dans les plaines de l'Est où les précipitations sont très abondantes. La forêt tropicale est maintenant concentrée sur les flancs montagneux bordant la côte Est, du massif Tsaratamana au nord au Tolagnaro au sud. Une végétation secondaire faite d'arbres du voyageur, de rafia et de baobabs a succédé à la forêt originelle sur les côtes de l'est et au nord. La végétation des plateaux centraux et de la côte ouest est principalement composée de prairies, de steppes et de savane.
Outre la corruption endémique qui engloutit une part de l'aide monétaire étrangère, le pays soufre de l'héritage colonial dont l'économie était limitée à l'extraction des ressources naturelles. Sa situation géographique accroit le coût des échanges et le manque d'infrastructure routière les limite sur le marché intérieur.
Enfin, les dégâts environnementaux (déforestation) ont réduit les rendements de l'agriculture vivrière (celle qui permet aux fermiers de manger ce qu'ils produisent).Les prévisions n'accordent que de 20 à 50 ans aux forêts malgaches avant leur disparition et il ne reste déjà que 10 % des forêts d'origine : Feux de brousse et cultures sur brûlis font disparaître 3 000 km² de forêt par an. Les effets se font désormais durement ressentir : disparition d'espèces, épuisement des sols, ensablement des fleuves et des ports, modification climatique.
En 2005 Madagascar pourtant , a annoncé qu'elle avait trouvé de grands gisements de pétrole ; s'y ajoutent pour une économie plus favorable, l'exploitation minière, la production de pierres précieuses (Madagascar a beaucoup de saphirs), et le tourisme. (un effort récent, du moins dans les intentions, est fait pour stimuler l'écotourisme et empêcher le commerce des espèces rares, comme les lémuriens.
La langue et une communauté de culture donnent une certaine unité à la population malgache qui n'en est pas moins très diverse sur le plan anthropologique, puisqu'il est possible de distinguer une vingtaine de communautés La répartition de ces groupes est largement déterminée par la géographie.
Je développerai simplement quelques exemples parmi les principaux :
On trouve à l'Est, les Betsimisaraka installés dans la partie la plus humide de l'île où ils cultivent le riz
. Les Antaimoro, les Antesaka et les Antanosy sont les groupes les plus importants de ceux qui occupent le sud de la côte orientale.
ils conservent encore des manuscrits du Coran et de grands livres appelés Sorabe ( Grande et Sainte écriture), dans lesquels sont réunis les formules magiques arabes, à vocation médicale, les sortilèges ainsi que les histoires des clans. Ce peuple cultivé connut très tôt l'écriture arabe, l'art divinatoire et l'astrologie. Leur papier traditionnel, à l'usage des lettrés, de couleur blanche écrue, réalisé entièrement à la main et séché à l'air libre continue d'être fabriqué de nos jours ; il est désormais à usage décoratif et touristique.
Les Tanala (Ceux Qui Vivent Dans La Forêt) peuplent la région forestière située au Sud Est de l'île entre la région côtière, région des Antaimoro et les Hautes Terres occupées par les Betsileo. Ce groupe tire de la forêt la quasi-totalité de ses ressources. La chasse, la collecte de plantes et de miel sauvage, mais aussi l'abattage du bois, la traditionnelle culture du riz sur "tavy" (terrains déboisés par le feu)et la culture du café sont les principales occupations de cette population de la forêt …Les Tanala maîtrisent une pharmacopée traditionnelle. Ainsi certains guérisseurs connaissent les vertus de plusieurs centaines d'espèces de plantes. L'habitat Tanala présente encore aujourd'hui le même aspect que celui des siècles derniers. La tradition veut que la disposition des cases soit régie par un ordre précis. Les hauteurs de la colline sont occupées par les cases des anciens tandis que l'habitat des jeunes se trouve plus bas. Une "tranobe" ou maison collective est bâtie généralement au milieu du village et fait office de lieu d'assemblée
Les Zafimaniry (Ceux Qui Désirent) occupent la partie sud des terres centrales de l'île. Ils se sont établis au XVIIIème.25000 vivent dans des hameaux dispersés de nos jours. ils possèdent un savoir du travail du bois classé au Patrimoine Immatériel de l'Unesco.
Le texte suivant extrait de relations de voyages chez les Zafimaniry montre que le développement y compris durable n'a pas que des bienfaits à long terme :
"Nous trouverons toujours du bois s'il y a des commandes", affirme encore Monsieur Rakoto Emmanuel, charpentier de Sakaivo, dépositaire de la science du bois zafimaniry. Sur les routes d'Ambohimitombo ou d'Antoetra, les camions ramènent du bois d'ailleurs pour être travaillé chez les Zafimaniry.
Le désir désormais peut être comblé. Liv, entre deux circuits de tourisme, grave des lémuriens, des oiseaux, au-dessus des anciens signes symboliques, sur les chaises qu'il vend aux mêmes touristes.
Les Zafimaniry poussent et repoussent la forêt. Moins il y a de couverture forestière, plus l'atmosphère se réchauffe et plus l'agriculture peut se diversifier, s'intensifier. A la place des arbres désacralisés fleurissent non seulement maïs, haricots, patates mais aussi carottes, tomates, des légumes nouveaux. Et le riz donc ! (Il y aurait même moins de puces !)
La forêt s'est éloignée inexorablement. L'équation est terrible. L'homme de la forêt ne peut vivre de la forêt que chichement. Mettre un doigt dans le cycle de la croissance, que ce soit par le commerce d'artisanat, l'agriculture raisonnée ou l'accueil équitable des touristes, l'en fait sortir forcément. Aucun groupement humain ne peut se développer durablement dans la forêt. Cela suppose un déséquilibre en défaveur de la forêt, et par la suite, inéluctablement, une atteinte à l'identité des enfants de la forêt. La préservation des Zafimaniry suppose la préservation de la forêt et, en l'occurrence, non pas la recherche du développement, mais la culture de la frugalité évoquée en négatif dans leur nom. Demeurer "Ceux-qui-désirent", sur les bords de la satisfaction, de la consommation, conditionne leur intégrité. » Johary Revaloson.Zafimaniry Intime.
Les Merina vont conquérir au XIXème les deux tiers de l'île sous son fils, le roi RadamaI qui avait l'ambition de fonder un royaume unifié , grâce à l'aide de l'Angleterre. Le pays merina s'ouvre alors aux influences européennes et étend son contrôle sur tout Madagascar. C'est ce royaume merina agrandi qui se voit ainsi reconnu comme "royaume de Madagascar" par les puissances européennes au XIXe siècle, jusqu'au moment de l'établissement du pouvoir colonial à partir de 1896. La société merina subit de profondes transformations, en se modernisant, au cours de la même période grâce notamment au développement de l'enseignement, (le Malgache devient langue écrite)introduit par les missionnaires protestants britanniques. En 1869, avec la conversion de la Reine Ranavalona II (1868-1883), le christianisme devient la religion officielle du Royaume de Madagascar.
Chez les Merina, le concept d'anaran dray (nom du père), désigne un statut (noble ou roturier, ou, par défaut, descendant d'esclave), en même temps qu'il marque l'appartenance à un groupe d'ancestralité qui est en même temps un groupe patrimonial. On distinguait les nobles et hommes libres à la peau claire, les Andriana et les Hovas (roturiers), les noirs, Mainty, ou Andevo esclaves (affranchis depuis la colonisation). Les mariages étaient en principe endogamiques, les unions devant s'effectuer uniquement à l'intérieur de chaque grande caste. Cette appartenance dépend exclusivement du lien au tombeau ancestral et se transmet dans toutes les lignes, mais en privilégiant toujours les descendants qui demeurent sur place, les autres perdant généralement leurs droits après deux générations. La logique de transmission distingue soigneusement les biens ancestraux, qui donnent lieu à une dévolution inégalitaire, privilégient l'indivision et ne peuvent être vendus, des biens non ancestraux, qui entraînent une dévolution égalitaire et peuvent être vendus. C'est sans aucun doute chez les Merina que les logiques d'ancestralité et de patrimoine sont le plus étroitement articulées. Les villages étaient gérés de manière démocratique et jouissaient d'une large autonomie dans le cadre de l'institution du fokonolona, une sorte de commune se reposant sur une base clanique
L'économie traditionnelle était dominée par la culture du riz. Les villages étaient souvent bâtis en hauteur et équipés de solides fortifications, constituées de fosses défensives de plusieurs rangées (hadivory) et des murailles (tamboho) pouvant atteindre plusieurs mètres de hauteur, fermées par d'énormes disques de pierre. Pour perpétuer les traditions ancestrales éventuellement sud-orientales, les habitations des nobles étaient en bois tandis que celles des gens du commun étaient en terre battue.
Les Bara, de haute taille, nomades (ils seraient d'origine bantoue) sont une ethnie composée de pasteurs qui parcourent les grands espaces à la tête d'immenses troupeaux de zébus, symbole de richesse et de fierté. Le vol de bétail, encore d'actualité, était une tradition ancestrale où le voleur (dahalo ) prouvait sa bravoure et y gagnait le cœur des belles . Pratiquant une lutte à main nues, (Ringa) sorte d'entrainement au combat, ils se réunissent encore pour les compétitions et des fêtes .
Établies dans une zone plus sèche, les populations de l'ouest vivent surtout de l'élevage et de la pêche pour celles qui vivent sur la côte. Les Sakalava (dont le nom est celui d'une rivière affluent du fleuve Mangoky « Ceux Des Grandes Vallées Ou De La Rivière Saka » )ont formé au XVIIe siècle les deux grands royaumes de Ménabe et de Boina mais ils ont dû subir ensuite la domination mérina.D'après les traditions, les chefs de clans (andriana)fondateurs du royaume sakalava étaient les princes Maroseraña (Ceux Possédant De Nombreux Ports) dont Andriamisara et son fils « le prince blanc »de la région de Tuléar. Par le commerce des esclaves, ils obtinrent des armes et purent soumettre les voisins (Mahafaly) puis s'étendre vers le nord. Dès cependant cette époque, l'unité de l'empire se brisa, et à un royaume du sud ou Ménabe s'opposa celui du boina, ils seraient venus du sud-est,province d'Isaka . Le monde sakalava est d'une grand diversité du fait des migrations successives , et se serait constitué, vers la seconde partie du VIIème siècle, par diverses ethnies arabes, musulmanes et indonésiennes, d'où l'hétérogénéïté de leur population.
Les Sakalava sont essentiellement des agro-pasteurs qui trouvent dans l'immensité des terres de l'Ouest un terrain favorable à l'élevage de zébu et aux cultures vivrières (manioc, riz, maïs). La société traditionnelle était strictement hiérarchisée ; le système funéraire respecte encore les différences existant entre les groupes nobles, roturiers et les descendants des esclaves. L'art funéraire se caractérise en particulier par des tombeaux essentiellement construits en bois, décorés parfois de statues érotiques. A proximité, est en général érigé un poteau pointu surmonté de bucranes. Les tombeaux sacrés font périodiquement l'objet de cérémonies tel le "Fitampoha" (bain des reliques royales) qui se déroule tous les 10 ans. Ce rituel est l'occasion pour le peuple sakalava de refonder sa cohésion , autour des grands ancêtres royaux.
Le "Tromba" - rituel de possession- fait intervenir les souverains défunts qui dispensent alors jugements et conseils aux vivants par l'intermédiaire du "Mpisoro" (devin-maître de cérémonie) et des possédés royaux)(sazoky).
Les Mahafaly (Qui rend heureux ou Qui rend tabou) vivent sur le grand plateau calcaire qui borde la côte Sud-Ouest, région à la végétation rare et épineuse du fait de la sécheresse perpétuelle.. C'est un peuple de pasteurs aux conditions de vie dures et qui comme tous les pasteurs vivent pour leurs zébus.
Tout comme la plupart des ethnies de Madagascar, ils ont le culte des morts et leur art funéraire, très particulier, est caractérisé par l'érection d'Aloalo, poteaux de bois sculptés représentant des scènes de la vie quotidienne et des animaux, sur les tombeaux de leurs défunts. Les Mahafaly ont un artisanat de plus en plus connu et recherché( sculpture du bois, orfèvrerie et tatouages).
Les Antandroy ou « Gens Des Ronces » occupent la partie centrale de l'extrême-sud de l'île. Quelques groupes très peu nombreux, présentés parfois comme les descendants des légendaires aborigènes Vazimba vivaient dans les régions forestières de la chasse et de la cueillette.
« Dès le début du xxe siècle, voyageur et scientifique s'interrogent sur le peuplement malgache. Deux questions sous-tendent cette problématique : l'une porte sur l'origine des populations qui composent le peuple de Madagascar, l'autre cherche à déterminer quand et où le premier peuplement s'est installé. Les premières enquêtes sont des comparaisons ethnographiques effectuées par Gabriel Ferrand et Alfred Grandidier. Les travaux de Ferrand dès 1908, pour qui le peuplement de Madagascar est surtout le résultat d'apports de populations bantu, s'opposent à ceux de Grandidier (1908), lequel défend une souche principalement indo-mélanésienne de la population de la Grande Île. Chaque auteur cherchera à démontrer, selon la thèse défendue, que les traits culturels malgaches sont le résultat d'emprunts techniques soit aux sociétés d'Asie du Sud-Est, soit aux populations d'Afrique de l'Est. »
« Cependant, les correspondances relevées sur le plan de la culture matérielle ne suffisent pas à affirmer l'origine bantu ou austronésienne des Malgaches ; aussi, d'autres disciplines telles que la linguistique, l'anthropologie, la botanique et, plus récemment, la génétique ont été sollicitées. Il est avéré aujourd'hui que les Malgaches sont le fruit de plusieurs vagues de migrations depuis l'Asie du Sud-Est, la côte orientale de l'Afrique et la péninsule Arabique, à des époques différentes. Des prospections et fouilles archéologiques viennent également attester un premier peuplement vers le ve siècle après J.-C. dans le nord et le nord-ouest de la Grande Île, à proximité des embouchures de rivières. » Noémie Martin, « Madagascar, une île au carrefour d'influences », Études Océan URL : http://oceanindien.revues.org/
A SUIVRE