Comme prévu après une nuit d’avion pleine de turbulences, nous sommes arrivés à l’aéroport de Bangkok. J’ai vite compris ce que c’était « être dépaysé ». Les premiers pas en Thaïlande ont été difficiles pour moi, dès le départ j’ai eu un problème avec la nourriture et cela sans même y gouter. Le fait de sentir l’odeur des restaurants de l’aéroport me donnait la nausée. Petite nature, je ne m’attendais pas à cela étant en France une fan inconditionnée de nourriture thaï !
Nous avions décidé de prendre un bus en direction d’une île à 5h de Bangkok : Koh Chang. Nous sommes tombés par hasard sur un stand proposant des aller-retours pour quelques Baths. Sans trop se poser de questions on a pris cette solution. Ce périple a été pour nous une réelle aventure ! Nous nous sommes retrouvés dans une sorte de van avec des russes et des thaï mais surtout avec un chauffeur complètement dingue. On en rigole aujourd’hui mais sur le coup, on n’était pas très fiers et on espérait arriver dans notre hôtel inconnu sains et saufs. Les routes étaient abîmées et le véhicule était surement dépourvus d’amortisseur en considérant les secousses continues :) Les valises nous arrivaient sur la tête, le conducteur roulait à une vitesse infernale et dépassait les voitures à droite, à gauche, on frôlait les motos de peu et nous avons vu un accident de camion de fruits. Il était retourné en plein milieu de la route ! On se serait cru dans Mario Kart ! Nous n’étions pas rassurés lorsque nous avons du attendre dans une station service au fin fond de la cambrousse pendant une heure en sachant que nos affaires étaient restées dans le van et qu’on ne savait même pas où il était parti. Dans cette endroit, des poissons et poules entières étaient cuisinées au barbecues laissant une odeur assez insupportable pour moi, envahir la place. C’est ici que nous avons découvert les oeufs à la coquille rose, et à l’intérieur kaki ;) Original !
Nos échanges avec les russes nous ont rassurés, ils étaient habitués à ce voyage et nous avons retrouvé le van une heure après avec toutes nos affaires. YOUPI. Pour atteindre l’île, nous avons pris un ferry à la découverte d’un décor sublime. Une végétation à couper le souffle et des petites maisons sur pilotis. Pour l’anecdote, lorsque nous avons repris la route en direction des hôtels avec le véhicule, un homme était encore dans le ferry. Sans mon alerte, le conducteur allait oublier ce pauvre homme en emportant avec lui toutes ses valises. Mon dieu, j’ai sauvé quelqu’un d’une grosse galère ! Plus les hôtels défilaient, plus nous croisions les doigts pour que le nôtre ne soit pas insalubre. Il y avait un peu de tout, nous avons eu des frayeurs mais finalement, il était génial ! Je vous le conseille, il s’appelle Seabreeze Hotel sur Kaibae Beach. A deux pas de la plage, et au coeur de tous « commerces », on ne pouvait pas espérer mieux.Le lendemain, nous avions prévu une journée marche et plage. C’était magique ! La plage de Kaibae n’est absolument pas touristique, elle est très naturelle. On y marche paisiblement et on y croise parfois un éléphant à travers les nombreuses balançoires naturelles. On oublie tout surtout quand on rentre dans l’eau à plus de 25 degrés. On se dit mon dieu, je me baigne à côté des éléphants en sirotant des jus d’ananas de la plage alors que je devrais être en cours ou au boulot en Normandie ! La liberté c’est de pouvoir tout abandonner et de partir comme ça pour voir ce qu’il se passe ailleurs.
Pour la journée suivante, nous avions réservé sur place une excursion pour faire de la plongée sur plusieurs îles voisines. Toujours un prix dérisoire comme tout là bas. Cependant, un gros orage avait éclaté cette nuit là, nous pensions que la journée allait être annulée mais non, rien ne les perturbe ces thaïlandais. Après la traversée de l’île en taxi ouvert, la découverte d’une ville sur pilotis remplies de cochons sauvages et de chiens errants, proposant des poulpes aux barbuc, nous voilà à bord d’un immense bateau. Nous avons navigué 1h30 avant qu’une tempête éclate en pleine mer. Nous n’étions pas rassurés, l’eau passait par dessus bord et le vent faisait bouger dangereusement le bateau. Rien n’arrêtait les thaïlandais qui n’avaient qu’une hâte c’est de snorkeler. Après quelques minutes, tout s’est calmé pour faire place à des paysages fabuleux. Des îles désertes, des plages sauvages, une eau turquoise transparente, une légère brume surplombant la végétation. Nous avons passé la journée la tête dans l’eau et c’était incroyable ! Des poissons très variés de toutes les couleurs nous ont tenu compagnie pour notre plus grand bonheur.La veille de notre départ, nous sommes partis en pleine jungle pour faire une promenade à dos d’éléphants. Un souvenir inoubliable bien sûr mais regrettable quand nous avons compris les conditions de vie de ces animaux. Je pensais pourtant qu’ils étaient sacrés mais rien du tout. Durant cette expérience, on s’est vite rendus compte que l’animal est sans vie, il se contente de marcher et d’obéir aux ordres sous la pression du bullhook, sorte de pic à glace que le mahout tient lors de chacune de ses balades. En cherchant un peu sur internet l’article par ici nous a vraiment choqués, il résume bien la maltraitance des éléphants. Allez y faire un tour. Ne vous faites pas avoir vous aussi par le charme de la promenade.Nous avons vécu quatre jours de pur bonheur dans un monde à part malgré nos peurs. La population est vraiment sympathique, tout le monde s’entraide et a le sourire. Ils vivent très simplement et parfois dans des conditions de vie difficiles mais gardent leur joie de vivre. Il était temps maintenant de rappeler le van fou direction Bangkok où nous attendait un hôtel de luxe avec jacuzzi dans la chambre et piscine à débordement sur le toit pour trois fois rien. L’aventure continue, suite au prochain article.