Partners // Saison 1. 10 épisodes.
BILAN
Partners sera probablement le dernier essai de FX Network dans le monde du 10/90, ce modèle où comment devenir riche en peu de temps. Si FX avait été trompée avec Anger Management (qui est un vrai flop), elle ne l’a pas été avec Saint George et elle ne le sera pas avec Partners (les audiences sont tout simplement mauvaises). Mais comment expliquer le flop de Partners ? En effet, cette comédie avait tout de même deux anciennes gloires de la comédie américaine : Kelsey Grammer et Martin Lawrence. Associer ces deux acteurs était au fond une très bonne idée mais je ne sais pas trop ce qui s’est passé au moment d’écrire le pilote ou encore les autres épisodes de la série mais cela manque cruellement de flair. On a l’impression que cette comédie tente de faire de la comédie âgée pour des gens qui sont nostalgiques des vielles comédies de ces acteurs. Sauf que je suis persuadé que les téléspectateurs de ces anciennes comédies ont envie de voir des choses plus modernes, plus amusantes tout simplement. Cela ne veut pas dire pour autant que Partners ne tente pas d’être moderne. Il y a donc des gags qui sont assez corrects et qui délivrent le quota de gags modernes dans une comédie qui a pourtant l’impression d’être passée de date depuis un petit bout de temps maintenant.
On a donc au fil de ces épisodes quelques bons moments (le coup du sucre dans le café, le voleur dans l’avant dernier épisode, etc.) mais ce n’est pas suffisant pour en faire une bonne comédie. Je pense que le boulot de la comédie vieillotte c’est quelque chose qu’il faut laisser à TV Land qui a justement fait son beurre en rediffusant de vielles comédies et qui le fait maintenant en nous offrant des comédies vieillottes avec d’anciennes gloires (Betty White, Fran Drescher, etc.). Je pense que les téléspectateurs de FX ne regardent pas Partners en masse simplement car ils ne comprennent pas comment une telle comédie peut se retrouver sur cette chaîne. Au fond ils ont voulu tenter quelque chose de nouveau et l’on ne peut pas leur en vouloir, sauf que ce n’est pas la première fois qu’ils tentent c’est déjà la troisième et l’on ne peut pas dire que les deux tentatives précédentes étaient suffisamment glorieuses pour se dire qu’une nouvelle fois ne serait pas de trop. Mais jamais deux sans trois de toute façon. Au fil des épisodes on cherche donc l’intérêt de cette comédie. Si au fond une série n’a pas besoin d’intérêt pour exister, elle en a besoin pour un téléspectateur.
Quand je regarde une comédie, même dans le pur but de me détendre et donc de ne pas trop réfléchir, j’ai envie de rire. Partners se veut drôle. Le côté multi-cam est d’ailleurs un genre qui accentue le fait qu’une comédie doit être drôle (les rires enregistrés tentent de nous dire où il faut rire et la plupart du temps c’est assez embarrassant). J’ai beau aimer Kelsey Grammer (qui brillait dans Boss) ou encore Martin Lawrence (Bad Boys 2), ici je crois qu’ils n’ont pas vraiment le place ou en tout cas qu’ils respirent simplement le besoin de se faire un peu d’argent car ils n’ont pas grand chose au cinéma (ou ailleurs). J’ai envie de penser qu’au fond Partners n’est pas bête du tout et qu’elle a aussi du potentiel pour faire beaucoup plus mais par moment je trouve que justement, elle ne va pas suffisamment loin. C’est donc une comédie qui aurait probablement gagné à être légèrement irrévérencieuse. Elle veut être tellement grand public qu’elle oublie qu’elle est sur une chaîne connue pour ses séries qui cherchent à briser les codes. C’est donc un gros problème d’image qui ne colle pas. Le début de succès d’Anger Management (la première saison avait bien débutée en termes d’audiences, voire même qualitativement parlant) était dû au côté irrévérencieux de Charlie Sheen, ni plus ni moins.
Mais George Lopez est un vrai loukoum (d’où le flop de Saint George) et puis les deux héros de Partners ont beau ne pas être aussi lisse que les personnages de Saint George, on ne peut pas dire qu’ils soient non plus trop développés. Sans compter que Kelsey Grammer nous donne souvent l’impression qu’il va faire une crise cardiaque au milieu de la série. Finalement, en seulement dix épisodes j’ai pu rire quelques fois sans réellement trouver le tout brillant. Cela reste une comédie médiocre, qui aurait pu être bien plus efficace mais qui se complait dans la facilité et l’ennui.
Note : 4/10. En bref, en partie ratée, cette comédie partait d’un bon sentiment mais s’adonne aux queues de poisson.