Il y a des événements, des faits qui nous échappent ou nous sont complétement inconnus. Parce que l’on est trop jeune, moins curieux ou complétement à côté de la plaque ? Ce sont à peu près les questions que je me suis posée en lisant cette BD. Malpasset, catastrophe de la fin des années 50. Nous sommes dans le Var, à Fréjus plus précisément et le barrage casse.
Pour les habitants qui résident non loin de là, c’est le ciel qui leur tombe sur la tête. Tout est inondé, les maisons, les voitures, les rues et surtout les vies. Tout ne tient qu’à un fil, celui de l’espoir, d’un bout de tôle qui permet de garder la tête hors de l’eau, un toit sur lequel les gens s’abrittent pour sauver leur peau.
Les enfants et les adultes, les ados, les plus nostalgiques comme les plus pragmatiques se souviennent de ce jour.
De cette nuit, interminable. de ses 423 morts. Des cris au loin, sur un arbre, étouffé ou revendiqué pour survivre et être secouru.
Bâtie sur des flash-backs, des rappels à la mémoire, cette BD est forte en émotion.
Elle délivre des témoignages, somme toute, très simple mais terriblement touchant. Le graphisme ne transcende pas le genre et la construction faite en allée et venue entre la vie réelle, les souvenirs, le passé et les personnages présentés peut troubler mais surtout faites abstraction et aller au bout de ce très beau récit qui laisse pantois d’admiration pour les survivants et les victimes de ce drame.
On y apprend beaucoup sur la construction d’un barrage, son effondrement lié aux négligences politiques et aux enjeux camouflés du moment. Un dossier succinct est ajouté en fin de BD avec des photos qui mettent une vraie proximité entre la réalité et les planches. On referme ce libre éberlués.
Bravo à leurs auteurs !
Malpasset, causes et effets d’une catastrope, Eric Corbeyran, Horne,
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble