Depuis quelques années, les édulcorants artificiels sont de plus en plus utilisés par les personnes qui suivent un régime minceur ou un régime diabétique vu qu’ils donnent un goût sucré aux aliments sans pour autant augmenter l’apport calorique. Ces substances sont présentes dans les sodas light, certains desserts, ainsi que des produits alimentaires consommés par un grand nombre d’individus au quotidien. Pourtant, une étude publiée dans la revue britannique Nature a évoqué le danger de ces produits.
En effet, les chercheurs à l’origine de cette découverte ont déclaré que la consommation d’aliments contenant des édulcorants comme l’aspartame et le sucralose accroît le risque de développer un diabète. Les substances en question engendrent en effet un trouble de métabolisme sévère.
Des résultats encore à confirmer
Les chercheurs ont réalisé une expérience pour pouvoir définir l’impact des édulcorants sur des souris. Ils ont ainsi mis de l’aspartame, du sucralose et de la saccharine dans l’eau avalée des souris selon les doses imposées par l’agence américaine de santé FDA en fonction des poids des rongeurs. Chez les animaux se trouvant en état pré-diabétique, une résistance à l’insuline suivie d’une intolérance au glucose a été constatée. Ils ont eu également beaucoup de mal à régulariser le taux de glycémie dans leur sang. Les chercheurs ont renouvelé l’expérience sur d’autres souris mais cette fois, avec des doses variées. Ils ont observé les mêmes faits. Après avoir suspecté le rôle que la flore intestinale pourrait jouer, les chercheurs ont entamé une nouvelle expérience. Cela consiste à transplanter des excréments de souris ayant consommé des aliments contenant des édulcorants artificiels sur d’autres souris qui ont suivi un traitement antibiotique. Ces derniers ont aussi manifesté une intolérance au glucose.
Sept personnes volontaires ont ensuite subi le test. Notons qu’ils n’ont pas l’habitude de prendre des édulcorants. Au bout de sept jours, les chercheurs ont observé une perturbation au niveau de la flore intestinale et une augmentation du taux de glucose dans le sang chez les quatre participants. Le Dr Eran Elinav de l’Institut Weizmann en Israël a fourni une explication sur les causes des phénomènes enregistrés au cours de ces différentes expériences. Le professionnel a évoqué une interaction entre certaines bactéries et les édulcorants. Cela pourrait être à l’origine des troubles de métabolisme. Notons que les chercheurs attendent de faire d’autres expériences sur des humains avant de rendre le verdict final. Par ailleurs, d’autres études dévoilent des résultats contradictoires. Toutefois, de telle révélation devrait d’ores et déjà mettre les accros à ces substances en alerte.