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Que commémore t-on?

Publié le 19 septembre 2014 par Micheltabanou

On est à quelques heures de poser une plaque commémorative de cette fraternité née après guerre entre notre ville et le village martyrisé de Trucy. Cette cérémonie a été précédée il y a 15 jours d'un moment identique très charge d'émotion. Mais je veux dépasser l'instant tout naturel de l'émotion et pouvoir transposer celle-ci dans une réflexion attentive sur ce fléau qui ravagea de sa violence jamais atteinte le début du siècle dernier...


En cette période de commémoration du centenaire de ce fléau mondial j'ai naturellement toute mon attention qui est en éveil. Je m'efforce de comprendre les raisons d'enlisements, de stratégies et de massacres. J'essaie de comprendre les incapacités de commandement, de comprendre pourquoi la journée du 22 août 2914 fut la plus meurtrière de notre histoire avec plus de 27000 morts! Morts pour rien sur quelques hectares du joli nom de Rossignol! Comprendre les attaques à outrance, vagues par vagues sous les mitrailleuses et cela en raison de l`entêtement d'un Foch accroché à sa stratégie. Pourquoi les honneurs sont rendus à un Joffre dont l'entêtement, les mensonges, sont la cause d'une hécatombe de plus d'un million de morts et de deux millions de blessés? J'essaie de comprendre les abus de conseils de guerre boucs émissaires d'une incurie d'un État Major borné et formaté dans ses manuels aux méthodes de 1870!


Je voudrais savoir pourquoi il a été nié l'utilité d'avoir des renseignements sur l'adversaire, de posséder un 2ème bureau formé d'experts en analyse du renseignement militaire. Pourquoi l'état-major a estimé « que pour attaquer, deux choses seulement sont nécessaires : savoir où est l'ennemi, décider ce que l'on veut faire" et donc en sous-entendu que ce que veut faire l'ennemi importe peu. 
On a quatre années pour détricoter toute la propagande et je pense nous pourrons ainsi prendre la réelle mesure de cette boucherie où des hommes furent les pions d'incompétents galonnés et dont aujourd'hui nos rues portent les noms. Personnelle en je verrais d’un bon œil que nos avenues Foch et Joffre soient débaptisées pour porter le nom tiré au sort sur notre monument au mort d'un fontenaysien mort au champ d'honneur. 
Je veux livrer à votre réflexion cet extrait tiré du roman de Roland Dorgelès " Les Croix de Bois " dans son chapitre intitulé " avant l'attaque " : "Cette tranchée toute neuve était ourlée de terre fraîche, comme une fosse commune. C'était peut-être pour gagner du temps qu'on nous y avait mis vivants."
 


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