VENDREDI 12 SEPTEMBRE : avait lieu le premier rassemblement européen au Stade de France, pour la désormais mythique tournée du couple multimillionnaire, « ON THE RUN TOUR ». À vrai dire, 80% du public sont venus s’émerveiller devant la Reine Beyoncé, les 20% autres pour le couple et « éventuellement » pour le monster et charismatique rappeur Jay-Z.
21:15 début du show avec leur tube commun « Bonnie & Clyde », devant les caméras de HBO, c’est parti pour 2h30 de show bien orchestré, et verrouillé, aucune erreur ne sera autorisée sur le plan de rigueur. Véritable show à l’américaine, incluant courts-métrages, album photo du couple et de leur fille Blue Ivy, des danseurs dont les français « Les Twins », fierté nationale, il faut cependant avouer que le rappeur Jay-Z a été impressionnant sur scène. Que ce soit en solo « Jigga », « Hard Knock Life », « Niggaz in Paris » ou aux côtés de son épouse pour « Drunk in love », « Holy Grail », « Forever Young », le MC a littéralement enflammé le stade. Cette dernière quant à elle, semblait quelque peu fatiguée (sur les routes depuis plus de 2 ans, une petite pause s’impose désormais), le visage bouffi, et affichant quelques rondeurs. Chorégraphies maîtrisées, tenues affriolantes, sex-appeal à souhait, la beauté légendaire de la Reine du divertissement a ému tout le monde, les fans étaient en transe à chacune de ses apparitions !
La rappeuse Onika aka Nicki Minaj a fait une apparition expéditive sur le remix de « Flawless », et l’audience a été très réceptive à l’arrivée de l’interprète du titre « Anaconda » dans une combinaison moulante, colorée. Durant le show, Beyoncé et Jay-Z se croisent, se mélangent, s’enlacent et s’éclatent sur scène d’un naturel déconcertant. Aucun doute : ces deux là s’aiment vraiment.
GROSSE DECEPTION néanmoins durant le tableau « Partition », chanson que les fans attendaient de pied ferme « est-ce que tu aimes le sexe…le coït… » hurlaient certains depuis les tribunes. En effet, Bey a été prudente sur ce coup et n’a pas démontré l’étendu de son talent de danseuse ou d’acrobate sur ce titre phare de l’album « Beyoncé » qu’elle interprétait vendredi soir en PLAY BACK. Le morceau avait déjà démarré avant qu’elle n’arrive sur scène, et lorsqu’elle tend le micro aux fans, on entend la bande qui continue à tourner. Certains ont d’ailleurs posté ce délicat moment sur les réseaux sociaux…
On lui pardonne ce faux-pas car après tout, c’est tellement simple de chanter ET danser pendant près de 3 heures sur scène, n’est-ce pas ?
EN BREF : ce show de plus de 2h30 restera le meilleur show de l’année, les Carters ont assuré devant plus de 75,000 personnes ce soir-là. Oui nous avons levé nos mains en formant un triangle devant l’oeil, d’autres ont illuminé le stade avec leurs smartphones, mais nous étions surtout heureux d’assister à l’apogée de ce couple, symbole de la réussite afro-américaine.
En attendant la confirmation de la rumeur annonçant un deuxième enfant pour le couple, ouiiiiii Beyoncé serait enceinte, le show sera diffusée sur D8 le 1er octobre.
SAMEDI 13 SEPTEMBRE : l’icône Lauryn Hill était au Zénith de Paris pour une date exceptionnelle, annonçant son retour sur la scène musicale. Pour les amoureux de soul et hip-hop music, l’occasion rêvée de revivre en live, son unique album, l’exceptionnel et intemporel, « The Miseducation of Lauryn Hill » sorti en 1998.
Seulement voilà, la chanteuse-rappeuse a décidé de revisiter TOUS ses titres hier soir, impossible de suivre, d’apprécier ou de reprendre ces derniers. Arrivée sur scène à 22h15, en Rouge et Noir, le style de Ms. Hill nous rappelle étrangement celui de la petite Janelle Monaé : chapeau noir, veste courte western, jupe à gros motifs « lèvres rouges » spartiates hautes. Pour l’épauler sur scène, Musiciens, 3 choristes et un DJ, la voix sensuelle est bien là, mais pas l’artiste que nous sommes venus acclamer.
Outre les problèmes de mauvais réglages, à croire qu’ils n’ont pas fait de balance avant, la chanteuse s’est essayée au ROCK avec quelques influences reggae, funk et afro-beat comme sur « Final Hour » ou « Lost Ones ». Exit la soul et le hip-hop, « Ex-Factor » ou « Zion » ne sont plus des ballades, le chef d’orchestre déguisé en Lauryn Hill a exécuté une mascarade basé sur l’égotrip. Beyoncé avait d’ailleurs repris « Ex-Factor » sur scène vendredi soir et a fait mieux que la diva jamaïcaine. Une session Unplugged, Fugees et Marley plus tard, les fans avaient quitté progressivement la salle avant la moitié du show, en colère, déçus et certainement migraineux. Les derniers restants ont donné du love sur le hit « Doo Wop (That Thing) » par nostalgie uniquement.
23h45, fin du concert : entendu dans la foule « on était venu voir de la soul, on a eu du reggae et du rock » !
Au final ce weekend : beaucoup de cris, d’hystérie et un peu de déception, pour les amoureux de musique que nous sommes. Et vous, étiez-vous au concert des Carters ? De Lauryn Hill ? Partagez votre expérience, et dites-nous tout !
Photos LAURYN HILL ©Damien Paillard pour www.diesemag.com