Dans les premiers temps de fermentation de mon projet, j’ai été confrontée à un dilemme de taille : partir au Japon, oui, mais combien de temps ? Au début, je me suis dit : "Partons un mois !". Ensuite, deux. Puis trois, et ainsi de suite jusqu’au moment où l’évidence s’est imposée à moi (enfin, en vrai c’est une amie qui m’a soufflé l’idée à l’oreille) : pourquoi ne pas partir en année sabbatique ? Ce fut le point de départ d’une loooongue série de déboires administratifs avec ma banque et surtout l’ambassade du Japon.
Je vous épargnerai le descriptif complet des conditions à remplir pour obtenir le visa Vacances-Travail, mais vous devez retenir ceci : 1) Il s’agit d’un visa d’une durée d’un an à vocation touristique mais permettant d’exercer un travail à temps partiel ; 2) Le seul vrai critère déterminant est votre passion pour le Japon compte en banque.
Pour mieux saisir l’ampleur de la démarche, je dois également rappeler au lecteur indulgent que je suis ARCHI nulle pour toutes les choses concrètes de la vie comme le fait de remplir un formulaire ou de checker ma boîte aux lettres.
Premier contretemps : après avoir harcelé mon banquier pour qu’il me fournisse un justificatif financier… J’ai perdu ledit papier. Si si, j’ai osé. J’ai donc passé la semaine suivante à chercher des excuses afin de justifier mon besoin urgent d’un nouvel exemplaire de ce document. Le temps de me motiver pour réunir les autres papiers nécessaires à la constitution du dossier, nous étions déjà le 14 août, et j’avais posé ma matinée afin de pouvoir me présenter, toute contente, au guichet n°3 de l’ambassade du Japon. Et là, tristesse absolue, la dame m’explique très gentiment que mon dossier n’est pas recevable parce que : 1) Mon parcours de séjour ne comporte pas assez de périodes de tourisme ; 2) Je n’ai pas assez de sous sur mon compte (je me demande lequel de ces deux arguments a le plus pesé dans la balance…). Bref, je vous laisse imaginer ma déception.
Deuxième assaut le lundi 1er septembre, avec cette fois un compte en banque blindé et un descriptif de parcours ultra touristique. Par souci de crédibilité, j’avais même indiqué les sports que je souhaitais pratiquer au cours de mon séjour, à savoir yoga et natation. Après une demi-heure d’attente, mon dossier est reçu pour examen. Une nouvelle heure passe, et la gentille dame blonde du guichet m’appelle pour m’expliquer… non pas que c’est bon, qu’on va le faire ce visa ! Non non, que je n’ai pas indiqué le prix envisagé pour les activités sportives. Je vous jure. J’ai donc le plus sérieusement du monde dû estimer à combien me reviendraient le yoga et la natation par semaine. Puis, enfin, après une nouvelle heure d’attente, j’ai eu la confirmation que mon dossier était accepté et que je pouvais venir récupérer mon passeport visé le mercredi suivant.
Tout ça pour dire que si vous aussi vous désirez obtenir un visa Vacances-Travail, il ne sert à rien de se prendre la tête : présentez un compte en banque le plus fourni possible, et surtout ne parlez ni de yoga ni de natation.
En bonus, la page de l’ambassade du Japon où vous trouverez toutes les informations sur ce visa et cet article de Kanpai qui vous sera beaucoup plus utile que le mien ;)