La Icefields Parkway, route tracée au coeur des montagnes rocheuses canadiennes, est certainement l’une des plus spectaculaires et impressionnantes du monde. Les 230 kilomètres d’asphalte serpentants au milieu de glaciers et de lacs sont un émerveillement total pour les yeux. Au sein de cet environnement où la nature est encore reine, j’ai profité de ce road-trip pour me lancer un « défi voyage », parcourir la Icefields Parkway de Banff à Jasper en auto-stop.
La magie de l’inconnu
Avant de partir pour ce road-trip dans l’Ouest canadien, je n’avais pas une grande expérience du voyage en auto-stop. Du moins pas autant que certains voyageurs que j’ai pu rencontrer sur ma route comme Sylvain avec 17 000km parcourus en tendant le pouce. Mais à l’autre bout du Canada, j’avais envie de plonger à nouveau dans l’inconnu. C’est à dire, garder en tête un itinéraire global mais me laisser porter par les rencontres et la surprise de l’instant.
La seule chose à laquelle je n’avais pas vraiment réfléchi, c’est que sur les 230 kilomètres qui séparent Banff de Jasper, il n’y a aucune trace de civilisation mis à part quelques emplacements de campings sauvages et une auberge tenue par des amérindiens au beau milieu de nulle part. C’est à dire qu’en faisant de l’auto-stop dans ce coin là, les chances de se retrouver seul à passer la nuit avec un ours sont plutôt élevées. Il va falloir croiser les doigts!
Voyager m’a appris à avoir confiance en la vie, en moi-même et à embrasser l’inconnu avec sérénité.
Si j’avais planifié ce road-trip avec une réflexion purement cartésienne, je ne l’aurais certainement jamais tenté car il y avait trop d’incertitudes. Pour certains, faire cette traversé en auto-stop relèverait de l’inconscience pure. Que se passerait-il si je devais passer la nuit seul? Quelles sont les chances de se faire emmener par un fou?
Des bonnes excuses, il y en a des tonnes quand on se laisse diriger par la peur. Mais voilà, en ce début de septembre, la magie de l’inconnu s’est encore manifestée.
Les deux petits français, Léa et Tom, rencontrés quelques jours plus tôt à l’auberge Samesun Backpakers, me disent qu’ils vont aussi rejoindre Jasper aujourd’hui. Ils ont loué une voiture pour la semaine et me propose une place à bord. Imaginez ma tête! Pouahh! Je n’arrive pas à y croire! Même pas besoin d’attendre des heures sur le bas coté avant d’arrêter une voiture. En plus, ils adorent, tout comme moi, s’arrêter sur la route tous les 100 mètres pour prendre des photos et explorer cette nature unique.
La Icefields Parkway, un pur bonheur pour les yeux
Nous voilà donc partis pour une journée de route avec plusieurs arrêts au programme. Solidement armé de mon appareil photo, les fesses posées sur la banquette arrière, le regard rivé sur le pare-brise, je découvre dès les premiers kilomètres un spectacle d’une beauté sans nom qui ne finira pas de faire grandir mon émerveillement sur les 230 kilomètres de la Icefields Parkway.
L’amateur de paysage et de nature sauvage en prend littéralement plein les yeux. A chaque virage, à chaque flanc de montagne, à chaque lac dépassé, le décor change de couleur, de forme et d’altitude. Les rocheuses canadiennes se tapissent tantôt d’un manteau de verdure ou se coiffent d’un chapeau neigeux. Dans un silence profond, les monts rocheux semblent se battre avec les lacs pour maitriser ce territoire d’une pureté unique.
Pour continuer à découvrir cet endroit hors du commun, je vous laisse volontairement terminer l’article avec mes photos. Elles parleront d’elles-mêmes. Bonne route!
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