Sin City 2, j'ai tué pour elle // De Robert Rodriguez et Frank Miller. Avec Eva Green, Jessica Alba, Josh Brolin et Joseph Gordon Levitt.
9 ans après le premier volet, voici enfin le second. Ce que j'ai surtout envie de retenir de cette suite de la ville des péchés et des criminels c'est Eva Green. Plus cette femme apparaît à l'écran et plus elle devient brillante. Elle a beau choisir des rôles toujours plus sulfureux dans des films parfois douteux mais elle reste parfaite dans ce registre. C'est l'un des meilleurs aspects de ce second volet de Sin City et pourtant c'est loin d'être le personnage le plus utilisé. Bien au contraire et je suis déçu. Le but de ce film est aussi de ne pas prendre de pincettes avec la violence comme c'était déjà le cas avec le premier volet. Si l'histoire de McCarthy fait son petit effet, celle de Jessica Alba est bien trop lancinante et ne va pas dans le sens que l'on aurait pu espérer. Même l'univers graphique s'est par moment étouffé dans des effets de style (surtout dans le premier quart d'heure qui est à mon sens le plus mauvais moment à passer de ce film).
Dans une ville où la justice est impuissante, les plus désespérés réclament vengeance, et les criminels les plus impitoyables sont poursuivis par des milices.
Marv se demande comment il a fait pour échouer au milieu d'un tas de cadavres. Johnny, jeune joueur sûr de lui, débarque à Sin City et ose affronter la plus redoutable crapule de la ville, le sénateur Roark. Dwight McCarthy vit son ultime face-à-face avec Ava Lord, la femme de ses rêves, mais aussi de ses cauchemars. De son côté, Nancy Callahan est dévastée par le suicide de John Hartigan qui, par son geste, a cherché à la protéger. Enragée et brisée par le chagrin, elle n'aspire plus qu'à assouvir sa soif de vengeance. Elle pourra compter sur Marv…
Une fois l'introduction bateau et ronflante faite, le film se développe et devient alors bien plus intriguant et efficace, notamment grâce au visuel qui s'améliore et devient alors un vrai film noir avec une esthétique irréprochable. Il y a des scènes merveilleuses bien évidemment. Le film de découpe en quatre chapitre avec trois intrigues. Le début de concentre sur l'histoire de McCarthy incarné par un très bon Josh Brolin. Même si ce dernier a souvent l'allure d'un vieux baroudeur ronchon et ronronnant, cela fonctionne très bien malgré tout. Car c'est justement des personnages comme ça qu'il faut dans un film noir et Frank Miller dans son univers graphique l'a très bien compris. Le scénario est très classique, légère répétitif par rapport au premier volet mais le visuel et toutes ces petites intrigues font malgré tout mouche. J'ai aussi bien aimé l'histoire du fils de Roark incarné par Joseph Gordon Levitt. Sin City tente de l'exploiter de façon judicieuse au milieu d'une aventure construite comme une vengeance.
L'issue de cette intrigue m'a énormément surpris. Pourtant j'aurais dû me rendre compte que cela ne pouvait pas se terminer comme je l'aurais souhaiter. S'en suit enfin Jessica Alba. J'aime bien cette femme mais ici elle ne sert pas à grand chose alors qu'elle cherche surtout à faire le lien avec le premier volet de Sin City. Un lien qui n'avait pas besoin d'exister dans le sens où cela tire à mon sens le film vers le bas. Elle met longtemps à accoucher de son aventure au fil du film et le spectateur d'ennui pendant ce temps. Bruce Willis le vieux roublard devient ici une sorte de vision tout aussi ennuyeuse et mal intégrée au scénario. De plus je peux déplorer également le fait que ce film manque cruellement d'émotions. Je sais bien que le but de Sin City est de jouer aux gros durs mais quand on tente une intrigue qui est sensée intégrer des émotions alors forcément quand elles sont aux abonnés absents on ne peut que réclamer notre dû. En espérant que Sin City 3 dont la sortie est prévue prochainement vienne à bout des mauvais ingrédients de ce second volet qui hérite en partie des défauts du premier.
Note : 5/10. En bref, visuellement clinquant une sale intrigue mal fichue ruine malheureusement une partie du plaisir dommage.