The Mysteries of Laura // Saison 1. Episode 1. Pilot.
C’est un petit inconnu, Jeff Rake, qui a adapté pour NBC la série espagnole Los Misterios de Laura, créée par Javier Holgado (Acusados) et Carlos Vila (Acusados). Chaque année, une chaîne américaine nous offre une série qui n’aurait pas dû être commandé et l’an dernier c’était déjà NBC avec sa nouvelle version d’Ironside. Cependant, le pilote de cette dernière n’était pas totalement raté, très classique, très ronronnant, mais pas totalement raté car il y avait une vraie proposition derrière. Pour le coup avec The Mysteries of Laura, je crois qu’il n’y a rien à sauver, pas même Debra Messing (Will & Grace) qui se retrouve au milieu de cette série avec des expressions plus ébahies les unes que les autres. C’est une série ridicule sauf qu’elle ne s’assume pas en tant que tel et forcément, cela se ressent chez le téléspectateur qui ne peut que se demander ce qu’il a été réellement voir. Car c’est absurde comme série, il n’y a pas vraiment de recherche de cohérence là dessous et encore moins de recherche à proprement parler. Cela nage donc dans le vide, enchaînant les scènes où Laura Diamond joue à la mère de famille avec deux garçons aussi turbulents que ceux de Lynette Scavo dans Desperate Housewives.
Laura Diamond, détective d'exception à l'esprit délicieusement déroutant, n'est pas du genre à se laisser malmener, que ce soit par son co-équipier ou par les suspects de ses enquêtes. Toujours à 200 à l'heure, elle doit aussi faire face au chaos constant de sa vie personnelle : maman de jumeaux très turbulents, elle est en pleine instance de divorce et son futur ex-mari, un grand gamin, ne lui facilite jamais la tâche...
Et puis il y a un côté policier très léger qui donne l’impression que la mère de famille rêve de ce qu’elle pourrait faire si elle n’était pas en train de nettoyer de la peinture rouge de ses enfants qui ont décidé de repeindre leur salle de classe. On se retrouve aussi avec son mari, incarné par Josh Lucas (The Firm) qui est ici l’exemple parfait du père qui n’a pas grandi et qui est aussi gamin que ses enfants. Tu m’étonne que la pauvre Laura ne puisse pas concilier sa vie de famille avec sa vie professionnelle. Le côté cas de la semaine ultra ronronnant dans ce premier épisode n’aide pas vraiment l’appréciation. Bien au contraire, la série tente de rendre l’aspect policier de la série cool et agréable sauf que c’est tout le contraire. Cela devient très rapidement illisible, confus alors que l’intrigue part dans tous les sens et que son issue est tout ce qu’il y a de plus ridicule. Si seulement Debra Messing croyait en ce qu’elle jouait. NBC va probablement dire qu’au fond c’est le grand retour de cette ancienne gloire de la comédie de la chaîne mais sauf que rien n’est drôle dans ce qu’elle fait et c’est franchement embarrassant à la fois pour elle mais aussi pour nous.
Laura force tout ce qu’elle entreprend, cherchant constamment à nous amuser sans y parvenir. Car je n’ai pas ri une seule seconde et j’étais vraiment gêné pour l’actrice qui se démène pourtant pour tenter de rendre son personnage un minimum intéressant. Enfin, en apparence bien évidemment. Si seulement The Mysteries of Laura ne se prenait pas au sérieux (pour de vrai) alors on aurait probablement une série agréable à regarder. Mais au delà de Debra Messing, je suis embarrassé pour Josh Lucas qui n’a vraiment pas de chance. Après s’être couvert d’ennui et de ridicule dans The Firm, on le retrouve maintenant dans un rôle de père de famille irresponsable. Vous avez donc compris, passez rapidement votre chemin. Personnellement, je ne vais pas aller plus loin que ça. J’ai beaucoup de tendresse pour Debra Messing mais justement, par respect pour elle, je n’ai pas envie d’encourager un tel massacre. Dommage car NBC aurait très bien pu faire une bonne comédie policière avec une Debra Messing qui au fond n’a rien à voir avec le genre policier. Cela aurait pu être un bon risque à prendre sauf que ce n’est pas bon du tout scénaristiquement parlant, et cela se prend trop au sérieux.
Note : 1/10. En bref, pauvre Debra Messing, dans quoi as-tu été te fourrer encore…