Le livre :
Morte smartphone de Didier Daeninckx aux éditions Osaka, 57 pages, 7 €.
Pourquoi cette lecture :
C'est un partenariat avec la maison d'édition Osaka.
Cela s'est passé par mail et franchement un catalogue peu courant, ça m'attire forcément. C'est une mine d'or pour trouver de nouveaux écrits et des auteurs peu connus, mais qui ont souvent du potentiel.
Le pitch :
Cherald, adolescent vivant au Congo, est kidnappé avec ses camarades de classe par les Stones, un gang armé. Il est transformé en esclave et enfermé dans un camp de travail, une mine d'où l'on extrait le coltan, minerai indispensable à la fabrication des smartphones. Sa vie devient un enfer. Dans cet univers de combats entre bandes rivales et de tortures, Cherald entreprend de s'enfuir vers l'Europe, en remontant la filière d'utilisation du coltan.
Ce que j'en pense :
La technologie, j'adore. Je suis la première à vivre avec mon smartphone toujours près de moi, à me servir plusieurs fois par jour de ma tablette, à surfer sur mon ordinateur, etc.
J'ai toujours su que ces appareils pouvaient représenter un grave danger pour notre planète si on ne prenait pas la peine de recycler leurs composants, mais j'ignorais que les plus rares de ces derniers étaient imbibés de sang.
La littérature informe, dénonce, fait prendre conscience, elle est engagée.
Des maisons d'édition osent.
J'apprécie grandement. J'aime lire pour me détendre, mais aussi pour apprendre.
Texte très court qui tient plus de la nouvelle que du roman, il n'en n'est pas moins fort.
Ça percute, ça fait mal, c'est cash.
Excellent aussi après le récit lui-même, la partie question réponse entre la maison d'édition et l'auteur. Un complément d'information appréciable et bien fait.
A lire pour tous ceux et celles qui veulent comprendre comment tourne notre monde et ainsi agir à leur niveau : commencer par ne plus changer de smartphone tous les ans et faire comme moi, par exemple qui n'en prend un que tous les 3 ou 4 ans ou qui prolonge son matériel en lui trouvant d'autres utilisations (lecteurs, console de jeux...).
Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20