Sony plonge en bourse à Tokyo après un sévère avertissement sur résultats

Publié le 18 septembre 2014 par Le Monde Numérique @lmn_officiel

Le géant japonais de l'électronique Sony s'effondrait à la Bourse de Tokyo jeudi, au lendemain d'un sévère avertissement sur résultats lié essentiellement aux difficultés de sa division mobiles, mais également à cause des mauvaises ventes de ses téléviseurs.


A la pause déjeuner, le titre perdait 9,84% à 1.914,5 yens, effaçant partiellement les gains engrangés depuis le début de l'année (+16% à la clôture mercredi). Il avait débuté la séance en recul de 12%.

Le groupe avait en effet sabré mercredi ses prévisions annuelles : il prévoit désormais une perte nette de 230 milliards de yens (1,7 milliard d'euros), contre 50 milliards auparavant. La faute à son activité de smartphones qui, outre la concurrence des mastodontes Samsung Electronics et Apple, doit affronter la montée en puissance d'acteurs chinois.

En conséquence, Sony va réduire de 15% les effectifs de cette branche, ce qui représente environ 1.000 personnes, et va réviser sa stratégie dans certaines régions.

Le fleuron nippon redoute par ailleurs une perte opérationnelle de 40 milliards de yens, alors qu'il anticipait jusqu'à présent un gain de 140 milliards. Seul son objectif de chiffre d'affaires reste inchangé, à 7.800 milliards de yens.

Le groupe avait déjà fait savoir en juillet qu'il n'espérait plus vendre que 43 millions de terminaux durant l'année budgétaire (avril 2014-mars 2015), soit 7 millions de moins que prévu initialement.

Autre mauvaise nouvelle pour les actionnaires, Sony ne versera pas de dividende cette année, pour la première fois depuis son entrée en Bourse en 1958.

Les derniers résultats trimestriels semblaient pourtant augurer d'une amélioration des comptes, d'autant que le nouveau PDG Kazuo Hirai, qui se bat pour le redressement du groupe, a relancé l'activité des jeux vidéo, grâce à la console de jeux PlayStation 4.

Mais les produits numériques grand public (téléviseurs, appareils photo...) sont toujours à la peine et les lourdes restructurations engagées tardent à porter leurs fruits.