"Le manteau de Greta Garbo que j'avais acheté était large lui aussi. Surtout dans le dos, comme une cape. Une cape de super-héroïne, la cape de Fantômette, une cape comme un grande aile d'oiseau greffée au corps humain sur le dos et qui le métamorphosait en chimère. J'adorais porter le manteau de Garbo, j'avais toujours conscience qu'elle l'avait choisi, que ce manteau était le sien."
L'acquisition, en décembre 2012, du manteau rouge de la célèbre actrice hollywoodienne lors d'une vente publique de sa garde-robe - une façon de la faire mourir une seconde fois - invite la narratrice à se plonger dans la vie de Greta Garbo (1905-1990) , la complexité de son tempérament et le mythe de la solitude érigé autour d'elle.
Accumulant les robes, qu'elle ne portait pas, leur préférant le pantalon, Greta Garbo passe la seconde moitié de sa vie, avec pour seule ambition, l'invisibilité.
L'occasion pour Nelly Kaprièlan de s'interroger, façon Jean-Claude Kaufmann, sur la fonction du vêtement, la psychanalyse de son port, rempart d'une intimité qu'on oppose au monde.
Elle voulait en faire un essai, elle l'a changé en roman..
Le propos est intéressant quoiqu'un peu ..décousu.
AE
Le manteau de Greta Garbo, Nelly Kaprièlan, roman, Ed. Grasset, sept. 2014, 286 p