Mes amis m'emmènent dans lieu unique dans les Landes : l'Ecomusée de Marquèze. Il fut l'un des premiers du genre puisqu'il a été créé en 1969. À l'origine, il était un "quartier" de la commune de Sabres, comme il en existait un peu partout dans la région à la fin du XIXème siècle. Une sorte de communautés qui vivaient en quasi-autarcie puisqu'elles produisaient tout ce qu'elles mangeaient, filaient et tissaient, fabriquaient leur propre savon, etc... Les bâtiments existants ont été restaurés, et d'autres ont été amenés d'ailleurs ou reconstitués d'après les dessins et plans de l'époque.
Pour y aller, il faut prendre le train à Sabres car il n'y a pas de parking sur place. Cela permet de se couper totalement de la civilisation, mais ça limite aussi tout acte de vandalisme.
Le wagon a pile un siècle (enfin 101 ans...)
Au bout de 15 mn, nous sommes arrivés !...
Il n'y a pas que des reconstitutions pures et dures. Place est aussi donnée aux artistes contemporains...
Voilà un écoutoscope...
Premier "atelier" : la récolte de la résine de pin qu'on appelle le gemmage.
Il faut attendre que le pin soit âgé de 25-30 ans pour commencer à le gemmer. De mars à octobre on entaille progressivement l'écorce en commencant pas le côté est, et on laisse s'écouler la sève (dont le but est de cicatriser la "plaie"). La résine est composée de 70 % de colophane, 20 % d'essence de thérébentine et 10 % d'eau.
La colophane, c'est cette "roche ambrée" que tient la dame dans sa main. Elle est bien connue des violonistes/violoncellistes qui en enduisisent leur archet, par les sportifs et les grimpeurs qui s'en mettent sur leurs mains, les danseuses qui en enduisent le dessous de leurs chaussons, etc... Mais elle avait aussi des applications industrielles (imprimerie, cosmétique, peintures, vernis....).
Au fur et à mesure des récoltes, la résine était placées dans ces fûts.
Lorsque l'arbre avait 70-80 ans, on le "gemmait à mort", ce qui achevait définitivement l'arbre (qui était ensuite abattu).
Un gemmeur était en charge d'environ 4 ha de forêt. Autant dire qu'il n'avait pas le temps de s'ennuyer...
La maison des brassiers (les travailleurs de force qui travaillent avec leur bras...)
La maison de Marquèze. L'assemblage complexe de poutre indique la richesse du propriétaire.
L'une des chambres
La salle à manger
Sympa, non ?
La boulangère, très accueillante
Et le cul de la boulangère du four
Une grange
La maison des métayers
Une chambre
Un buffet
La fabrique de savons
Sur le savon, le mois et l'année de fabrication
LA recette !
Chauffage de la graisse, de l'eau et de la colophane
Quand ça bout, on rajoute la soude
L'écurie
L'intérieur
Les moutons (race locale) et mon ami Didier qui leur donne des glands
Cette série de panneau est intéressante :
La fameuse tenue de berger (les échasses en moins)
Le poulailler percher (pour se protéger du renard la nuit)
Une paire impressionnante de boeufs
... avec moustiquaire intégrée :-)
Une borde couvert de chaume (qui abritait le bétail)
Non, ce ne sont pas des épouvantails... mais des ruches !
La maison du meunier
Le four, l'atelier du sabotier, la cabane au cochon et le poulailler
Le moulin à aube
La meule
Le tamis à farine (et l'apprenti meunier)
Le seigle
les roues horizontales, car le lit de la rivière est peu profond
Musiciens en tenue non traditionnelle...
L'atelier du sabotier (le métier d'un de mes arrières-grands-pères)
La cabane du cochon
Le cochon (cul noir)
Coupe vivante d'une ruche
Dégustation de miel (délicieux)
Il était temps de reprendre le petit train avant de rejoindre la grande voiture...