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Voyage de Jean-Louis Borloo au Congo : la France a un rôle majeur à jouer contre la déforestation

Publié le 22 mai 2008 par Greenpeacefrance

Paris, le 22 mai 2008. Greenpeace souligne l’importance du voyage du ministre d’Etat Jean-Louis Borloo en République démocratique du Congo (RDC) du 22 au 25 mai. « Les forêts du bassin du Congo, qui constituent la deuxième plus grande forêt tropicale du monde après l’Amazonie, sont en danger. Il s’agit là d’un enjeu majeur pour la biodiversité et le climat au niveau planétaire », déclare Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace qui sera présent en RDC avec Grégoire Lejonc, chargé de campagne forêt, au moment de la visite du ministre.

Les deux tiers de ces forêts se situent en RDC où l’on recense une biodiversité d’une richesse exceptionnelle : 415 espèces de mammifères, 11000 espèces de plantes, 1117 espèces d’oiseaux et près de 1000 espèces de poissons d’eau douce y ont été dénombrés et plus de 40 millions de personnes dépendent de cette forêt pour vivre.

« Lutte contre le commerce de bois illégal, protection de la biodiversité, respect des populations forestières, l’enjeu est de taille ! Il est fondamental que la France joue un rôle moteur dans ces questions qui intéressent la planète entière. A partir du 1er juillet prochain, la France assurera la présidence de l’Union Européenne. Elle doit saisir cette opportunité pour porter ces sujets fondamentaux à l’agenda européen mais aussi mondial lorsque elle représentera l’UE en décembre à la conférence de Poznan, où se discuteront les accords de l’après–Kyoto sur les changements climatiques » poursuit Yannick Jadot.

A l’occasion de ce voyage officiel, Greenpeace demande donc au gouvernement français de s’engager à mettre en place des moyens concrets de lutte contre la déforestation :

- au niveau européen : avec la mise en place d’une réglementation sur le commerce du bois

- au niveau international (dans le cadre de la négociation des accords post-Kyoto sur les changements climatiques) : en s’engageant et en contribuant financièrement à la création de mécanismes internationaux permettant d’éviter la déforestation.

- en RDC : en soutenant le maintien et l’application du moratoire sur l’attribution de nouvelles concessions forestières tant qu’un plan de zonage du territoire congolais dans l’intérêt de la biodiversité et des populations n’aura pas été établi. Pour ce faire, la France doit augmenter et réorienter son aide publique au développement à destination de la RDC dans le sens d’un soutien à la société civile congolaise et d’une mise en place d’une filière bois transparente garantissant une gestion durable et responsable des forêts du bassin du Congo.


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