© Wally Gobetz – Flickr
Dans le monde du classique il y a parfois des belles surprises, voir des petits miracles. Dans un contexte plus que compliqué, Laurence Equilbey déjà fondatrice et directrice du talentueux chœur Accentus, décide en 2012 de créer… un orchestre ! Elle est comme ça Laurence Equilbey. En deux ans, la formation s’est très vite hissée à un niveau international, tout naturellement.
Et les nouveautés ne s’arrêtent pas là.
On retrouve ensuite l’orchestre autour de l’opération "Prenez la baguette". Insula Orchestra s’installe donc dans le centre commercial les 4 Temps et donne l’occasion aux passants, de prendre la direction de l’orchestre le temps d’un essai plus ou moins fructueux. Démarche ludique et amusante, les gens se prennent facilement au jeu sous le regard amusé de Laurence Equilbey.
Aujourd’hui on continue dans cette veine de l’innovation dans la communication. Alors que Insula Orchestra et le chœur Accentus s’apprêtent à sortir un nouvel enregistrement du Requiem de Mozart, cette sortie est accompagné par un web documentaire sur les coulisses de l’enregistrement dans la Chapelle Royale de Versailles. Lorenzo "grand adolescent" accompagne les musiciens, pose des questions, observe… Quatre épisodes avant la sortie de l’album, un épilogue juste après. Encore une fois, une recherche dans le ton et la communication autour d’une sortie d’album classique. On adore.
Voici ici le premier épisode.
Cet enregistrement sort à la fin du mois et nous propose donc une nouvelle vision du Requiem. Pourquoi nouvelle ?
D’abord parce que le chœur et l’orchestre ont été créés et sont dirigés par la même personne Laurence Equilbey, ce qui donne un attrait particulier à ce CD. Ensuite parce que parmi les voix solistes on retrouve Sandrine Piau, qui a déjà collaboré à plusieurs reprises avec le chœur. On retrouve également Werner Güra, ténor que l’on apprécie particulièrement.
Mais aussi, parce qu’à l’écoute on est rapidement frappé par l’utilisation du chœur justement. Un vrai instrument en plus et non un support. Articulation, présence, finesse. Une place de choix est donnée aux choristes.
Enfin et surtout, parce que l’enregistrement dans la Chapelle Royale donne un indéniable "plus" à ce Requiem. L’acoustique si particulière, est très bien rendu. On a l’impression d’y être. Laurence Equilbey maîtrise parfaitement les contraintes de ce genre de lieu, et chaque couleur ressort clairement.
Dans le reste de l’interprétation, tout est très classique, pas de véritable proposition d’ensemble. Mais l’énumération des points positifs aura sûrement suffi à vous convaincre.
La création d’Insula ? Souvenez-vous.