The Inbetweeners 2 - Les Boloss 2 // De Damon Beesley et Iain Morris. Avec Simon Bird et James Buckley.
Après une première incursion réussie pour The Inbetweeners au cinéma, il était donc logique d’en attendre un second volet. Damon Beesley et Iain Morris, déjà créateurs de la série originale mais aussi metteurs en scène et scénaristes du premier volet reviennent. C’était à mon sens la meilleure idée qu’ils pouvaient avoir que de tous se réunir à nouveau histoire de pouvoir partir sur de bonnes bases. Malheureusement, ce second volet n’est pas aussi réussi que la série ou que le précédent film. On sent qu’ici ils ont voulu surtout nous dépayser et nous offrir un divertissement estival. Il est sympathique au premier abord, notamment quand on est attaché aux personnages de la série, mais à mon sens il manque un petit truc là dedans qui aurait peut-être pu rendre le film beaucoup plus intéressant. Du coup, l’humour y est mais le coeur ne semble plus y être totalement. Ou en tout cas, les personnages sont donc moins présents, moins passionnés et cela se ressent. Le pipi-caca est toujours présent pour notre plus grand plaisir (surtout le caca et pour cette scène au parc aquatique, je dois avouer que cela vaut le coup d’oeil) mais peut-on en vouloir à cette bande de garçons paumés à qui la vie ne semble jamais vouloir sourire ? C’est une question que je me suis posé car la gentillesse du film et de ses personnages fait presque son charme.
4 garçons partent en vacances en Australie.
Quand j’ai découvert The Inbetweeners la série, je dois avouer que je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre mais j’ai été surpris dans le bon sens du terme par des personnages amusants et des situations particulièrement cocasses mais ce qu’il y avait de plus important était cette amitié qu’il y avait entre ces quatre personnages que tout ne rassemblait pas forcément au départ. Mais ce sont des losers comme on pourrait plus communément les appeler. Ce n’est pas bête comme base d’écriture et je dois avouer que j’adore les comédies qui ne parlent pas de personnages parfaits, qui sont complètement ravagés et dont la vie n’est pas très heureuse. Mais ils sont tous toujours attachants c’est en tout cas ce que j’ai envie de dire des personnages de The Inbetweeners. Ils ne sont pas tous très futés mais ils sont au moins attachants pour ce qu’ils sont. On sent que les acteurs sont maintenant à l’aise avec leurs rôles respectifs ce qui rend presque leur prestation très mécanique. On ne sent peut-être plus autant la spontanéité chez eux, surtout que Damon Beesley et Iain Morris ont tenté de nouvelles choses dans ce second volet, notamment avec des côtés beaucoup moins prout prout et des intrigues plus sérieuses sur l’amitié, les liens, l’amour impossible, etc.
Ce sont des thématiques bien plus sérieuses ou en tout cas le traitement que The Inbetweeners 2 tente d’en faire est beaucoup plus sérieux que l’on ne pourrait le penser. C’est la plus grande force de ce film d’ailleurs, de vouloir faire des choses neuves alors que le reste et tous les artifices (notamment l’Australie) ne fonctionne pas vraiment aussi bien. Je ne suis pas lassé de les voir, j’étais même très heureux à l’issue du film de retrouver tout le monde, mais disons que j’aurais aimé que le ton dramatique soit un peu plus exploité, donnant ainsi l’occasion au film de sortir un peu du registre de la comédie pour adolescents en manque de blagues pipi caca mais peut-être vis-à-vis de quelque chose d’un peu plus mature. Car ces personnages ont tous grandis, comme nous les téléspectateurs de la série. Du coup, on est en droit d’attendre de la part de la franchise quelque chose de nouveau. Mais le film est bien trop hésitant ce qui m’a légèrement déçu. Dès qu’il tente le dramatique, il nous ressert une blague pipi caca histoire d’enfoncer le clou et donc de nous sortir plus ou moins de ce qui aurait très bien pu être un film dramatique et émouvant, cassant l’image que l’on pouvait avoir de ce groupe d’amis.
Note : 5/10. En bref, une suite légèrement décevante compte tenu des attentes.