La publication de Gemma Bovery a débuté dans le Guardian. Librement inspirée du Madame Bovary de Gustave Flaubert l’histoire sera recueillie en album en 1999. Elle ressort aujourd’hui dans une nouvelle édition à l’occasion de la sortie de l’adaptation cinématographique d’Anne Fontaine.
Gemma Bovery est bien plus qu’une BD ou un roman graphique. C’est un véritable roman illustré. Ici les textes sont mis au premier plan plus que les images. Ces dernières apportent tout de même un charme supplémentaire au récit et plonge totalement le lecteur dans les aventures de son héroïne.
Si les faits qui se déroulent sont bel et bien proches de ceux vécus par le personnage de Flaubert, la narration est elle bien plus moderne et emplie d’humour.
C’est à travers les yeux d’un indiscret voisin totalement obsédé par l’histoire d’Emma Bovary que l’on découvre l’histoire de son homonyme, Gemma Bovery et leurs ressemblances. Elle aussi anglaise, elle aussi fraîchement arrivée en Normandie, elle aussi qui s’ennuie à mourir et va tenter de contrer son ennui à travers des aventures et des achats compulsifs.
La fin sera tragique, comme elle l’est dans le roman de Flaubert, on le sait dès le départ. Ce que l’on ne sait pas c’est pourquoi et comment tout cela va se dérouler. Un peu comme si l’on était devant un épisode de Colombo. Une morte, des indices mais un suspens qui tient en haleine jusqu’au bout de l’histoire.
J’ai hâte de voir l’adaptation ciné !
Un grand merci aux éditions Denoël de m’avoir envoyé ce livre.