Il n’y a pas à redire. L’acquisition d’Aeroplan est bénéfique pour la Banque TD. Alors que tous les astres s’alignent pour qu’une hausse de taux d’intérêt vienne freiner la fête des emprunteurs hypothécaires, il semble évident que les grandes institutions financières déploient des stratégies pour remplacer les revenus des prêts aux particuliers. Il ne suffira qu’une faible hausse de 0,25% pour que l’effet de dominos affecte leur rentabilité.
Parmi les efforts déployés, on constate que la gestion de patrimoine prend de plus en plus de place. Les fonds communs de placement, les solutions de gestion structurées et les offensives commerciales visant la clientèle bien nantie se retrouvent maintenant dans les opérations de chaque banque canadienne et même auprès des assureurs.
Avec du recul, on peut dire que la haute direction de la TD a vu venir les choses de loin. En raflant une partie du portefeuille Aeroplan Visa au nez de la CIBC, TD a réalisé un coup fumant.
Impact sur les résultats des banques
Le dernier rapport financier de la CIBC montre que toutes les activités sont en croissance SAUF la division de service bancaire de détail et aux entreprises qui a fléchi de -5%. C’est donc dire que la perte de revenus de cartes Aero Or Visa s’en ressent déjà.
En épluchant les résultats de la Banque TD, on remarque effectivement que ce qui est sorti d’un côté est entré de l’autre. Les services au détail canadiens ont rapporté 1,4 milliard pour le 3e trimestre en hausse de +54% comparé à la même période l’an passé.
Je crois qu’il est honnête de supposer que ces résultats ont fouetté l’exécutif de la CIBC. Le nouveau chef de la direction Victor Dodig, a annoncé le départ de deux vétérans de son organisation. Richard Nesbitt quitte la CIBC sur-le-champ et Gerry McCaughey prendra sa retraite… deux ans plus tôt que prévu.