Son crédo : faire progresser la question raciale aux USA.
Vous ne la conaissez pas et pourtant, elle est une figure emblématique de la condition féminine aux USA, une femme brillante, qui affirme ses valeurs, quitte à être parfois un brin provocatrice !
Portrait d’une personnalité qui se bat pour les femmes et pour la question raciale
Karen Hunter est une "self-made woman", guidée par la ferveur d’apprendre et par la soif de connaissance que son père lui a transmis.
Première femme afro-américaine à obtenir le titre d’éditorialiste du New-York Daily News, la question de ses origines est au cœur de son travail.
Ce sont des rencontres avec des musiciens comme Will Smith ou Faith Evans qui lui donnent envie d’écrire des biographies, toutes devenues des best-sellers :
True You, co-écrit avec Janet Jackson,
Kris Jenner… and All Things Kardashian, les mémoires de Kris Jenner,
Ladies First :Revelations of a Strong Woman, la bio de Queen Latifah, un livre de coaching sur les femmes qui vient s’ajouter à la longue liste des best-sellers du New York Times. Et la liste est bien plus longue.
Née en 1966 dans le New-Jersey, Karen quitte son lycée catholique après avoir fait de brillantes études.
Elle obtient une licence en littérature anglaise à la Drew University et fait ses premières armes professionnelles en tant que journaliste au sein de la rédaction du quotidien New York Daily News (elle y passera 4 ans), en charge de la rubrique sport, puis entreprises et actualités avant de se lancer dans l’univers musical.
Elle enseigne également deux ans le journalisme au sein de la New York University.
Sa première biographie « I Make My Own Rules », sur le rappeur LL Cool J, est un succès avec 140 000 exemplaires vendus.
Le succès l’accompagne et elle remporte le prix Pulitzer avec la rédaction du NY Daily News pour une série de reportages engagés sur le Théâtre Apollo de Harlem. Elle devient maître de conférence dans le département films et médias de l’Hunter College of the City University of new York.
C’est ensuite qu’elle fonde sa propre maison d’édition, Karen Hunter Publishing.
Elle le dit elle-même, elle n’a pas peur de publier des livres qui suscitent la controverse.
Ses motivations ?
Ses ancêtres africains qui ont survecu à la traite de l’esclavage qui qui ont travaillé d’arrache-pied, dans des conditions terribles pendant plus de deux siècles. Ces hommes et ces femmes qui ont été battus et parfois tués à cause de la couleur de leur peau et qui n’ont pas eu les opportunités que Karen a aujourd’hui.
« Je suis une enseignante, une écrivaine, une éditrice, une entrepreuneuse et une analyste de la société. Je ne crois pas qu’on choisisse vraiment son métier, c’est le métier qui vous choisit. Beaucoup de choses que j’ai réalisées sont venues d’autres choses que j’ai expérimentées. Etre une journaliste dans le domaine sportif m’a amené à écrire à propos des entreprises et de l’actualité. Ecrire des éditos m’a amené à intervenir dans des émissions de radio ou de télévision. Ecrire des papiers m’a amené à écrire des livres… ».
Son conseil :
« Je conseille à chaque personne de suivre ses rêves et de vivre avec passion. Tentez tout ce que vous pensez vouloir vraiment faire. C’est la seule façon d’apprendre vraiment ce qui est fait pour vous et ce qu’il faut laisser de côté. Certaines expériences de vie, parfois difficiles, peuvent s’avérer être des témoignages et des enseignements extraordinaires ».