Komplikations – Going Down

- Qu’est-ce que tu veux pour Noël ? - Un synthé !

Nombre d’enfants ont eu un synthétiseur pour Noël et si on écoute de plus près la scène rock, on a l’impression que chacun d’eux a monté un groupe. Si la New Wave trompait ouvertement sa guitare avec un clavier, aujourd’hui certains groupes consomment carrément le divorce. Pas moins vrombissant qu’une basse et aussi strident qu’une guitare, le synthé c’est du 2 en 1 facile à emporter et nous transporter. Quoique dans le cas de Komplikations, son effet est souvent plus direct et violent que planant. Il n’y a qu’à voir le jeune Lio matraquer son jouet sur scène, encouragé par le jeu quasi-militaire du batteur Ben et l’accent cockney du chanteur Alen. La musique des Belges-Allemands puise avant tout ses racines dans le punk. En retour, le clavier de Komplikations lui apporte une touche rétro-futuriste et un public plus large aujourd’hui totalement apprivoisé par les machines. Quant à moi, il m’a permis d’approcher les électro-maniaques d’Hartzine en 2013 alors que je me défonçais aux albums Step Forward et Poverty avec un des gardes du Korg comme complice (lire). Le trip nous amenait jusqu’en Belgique et en Allemagne et Hartzine nous laissait témoigner. Le baroudeur Ben nous disait apprécier un certain mélange des styles chez Komplikations. Mais si un morceau comme Connected était remarquable de par son approche pop psychédélique 60’s, le package restait punk. Aujourd’hui à l’écoute du maxi Going Down, on comprend ce que le batteur voulait dire. Le vinyle ressemble à un rond-point interculturel sur lequel un ouvrier british croise une Lada. Les punks de Komplikations investissent aujourd’hui la piste de danse et demain vos baladeurs avec le tubesque The City comme bande-son de votre voyage en métro aérien. Quant à moi, je sais déjà ce que je veux pour Noël.

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