Dix ans après les premiers tests de paiement mobile, Apple entend révolutionner cette fonctionnalité avec sa solution maison. Apple Pay, qui combine technologie sans contact (NFC) et identification digitale, sera lancé en octobre aux États-Unis mais ne sera pas disponible en France avant 2015. Comment ça marche ? Qui pourra en bénéficier ? Quid de la rémunération d’Apple dans les transactions ? Explications.
Comment ça marche ? Apple veut simplifier à outrance le paiement mobile. Un iPhone, une borne de paiement sans contact, et le tour serait joué. La dernière livrée de smartphones à la pomme (iPhone 6 et iPhone 6 Plus) intègre une puce NFC, qui permet d’interagir avec des terminaux compatibles. Il suffit de placer son smartphone Apple sur une base compatible, de placer son doigt sur le bouton de l’iPhone pour s’identifier, et le paiement est enregistré. Pas besoin de mot de passe ni de signature, tout se fait électroniquement.
C’est vraiment sécurisé ? Secoué après le piratage de comptes iCloud de stars, Apple assure qu’Apple Pay sera parfaitement sécurisé. Pourquoi ? Car l'information de sécurité de chaque paiement mobile serait conservée sur la carte SIM, et non sur le téléphone ou dans le Cloud d‘Apple. Ni les opérateurs, ni Apple n’y auront accès, ce qui lui confère un rôle de coffre-fort personnel. Quand au paiement, quelle que soit la somme, il sera directement prélevé sur le compte bancaire de l’utilisateur.
Apple touchera bien une commission. D’après Bloomberg, Apple prélèvera une petite part de chaque paiement. À en croire la chaîne d’informations américaine, le niveau de commission sera calqué sur celui déjà en vigueur outre-Atlantique. Or, aux États-Unis, cette commission serait d’environ 2% pour chaque transaction entre les banques. Le montant exact n’est donc pas encore connu mais la firme basée à Cupertino a passé un contrat avec les banques américaines JPMorgan Chase, Bank of America ou encore Citigroup.
Est-ce vraiment nouveau ? La technologie NFC existe depuis de longues années, aux États-Unis comme en France. Quand au paiement mobile, malgré de nombreuses tentatives, il ne s’est jamais imposé à grande échelle. Mais alors pourquoi est-ce qu’Apple a une chance de réussir là où d’autres grands noms ont échoué ? Car l’utilisation a été ultra-simplifiée et surtout l’entreprise dirigée par Tim Cook a conclu de nombreux partenariats pour s’assurer de la compatibilité de son système : Visa, MasterCard ou American Express du côté des émetteurs de cartes de crédit, McDonald’s, Sephora, Starbucks, Disney Stores et bien entendu les boutiques Apple du côté des grandes enseignes. Une liste qui devrait s’allonger dans les mois à venir.
Est-ce que ça fonctionnera sur mon vieil iPhone ? Sur le papier, Apple Pay n’est compatible qu’avec les iPhone 6 et iPhone 6 Plus. Mais le système de paiement fonctionne également avec l’Apple Watch, la montre connectée du géant américain (un code à chiffres remplacera l’identification digitale). Comme l’Apple Watch est compatible avec les iPhone 5, 5c et 5s, Apple Pay serait donc également accessible aux détenteurs de ces trois modèles de smartphones. À condition de payer avec sa montre, et non avec son iPhone ancienne génération. En revanche, pas d’Apple Pay pour les iPhone 3, 3GS, 4 ou 4S.
Source : europe1.fr