Comédie pathologico-pathétique d'une équipe de bras cassés au propre et momentanément défigurée, menée de loin par un chef d'orchestre hospitalier, où l'un manipule l'autre, entre deux séances de kiné. Où l'ingénue rit de sa plastique convoitée par le fétichiste - un quinqua pas gêné - avec beaucoup de correction.
Un forum, comme un site de rencontres pour estropiés. Un message privé, quelques mails, ils se rencontrent pour de vrai. Reprennent les lettres mais cette fois sur papier. Une relation timbrée d'un seul côté, l'ingénue l'autre à genoux ; séances photos, flashes et Café de Flore, l'air de rien, puis faussement effarouché.
Aller-retour à l'envoyeur - tel est pris qui croyait surprendre. Pour vendre il faut souvent payer le prix fort au-delà d'un corps « disgrâcié », corrompre son âme comme on se rompt les os dans les escaliers. Un cœur brisé comme un humérus, un poignet, tout ça pour être en cheville avec le patron, pour avoir une maison.
Un roman comme des semaines sans (pouvoir) bouger, à la limite de l'ennui quelquefois, qui se lit pourtant (trop ? ) facilement, et finalement, produit un petit effet quelques pages avant la fin : un réveil d'anesthésie.
Note : érotique et passionnante comme huit semaines de rééducation...
Cadeau Bonux "jouons avec les mots": le maître l'épiait dans le plâtre...