D'abord, c'est Mélodie qui se présente à nous. Une ado rebelle qui vit à Cannes et rêve de faire du cinéma. Une fille qui rejette son milieu social. Une fille de tête ! Elle tient son journal et nous casse un peu les pieds à se la jouer intello. Bref, Mélodie a failli ne pas me faire rentrer dans ce roman, elle m'agaçait trop avec ses grands airs. Puis l'on rencontre Yann, bouleversé par un deuil récent. Il fuit les lieux de l'accident pour errer et se terrer lors d'un road trip américain. Et petit à petit, il se reconstruit. Yann est terriblement touchant. Son approche de la vie, sa façon de la goûter à nouveau m'ont parlé. C'est ensuite une correspondance entre Alceste et Agnès qui nous est livrée comme un secret rescapé de la guerre. Une histoire d'amour se dessine entre deux êtres qui ne se croisent pas mais forgent un même idéal. Puis, place à Benoît, pianiste et à Anna son épouse qui, à trente ans d'intervalle, nous font le récit d'un moment de leur existence. Hélas, le dernier paragraphe du livre est un peu de trop à mes yeux. Je m'empresse de l'oublier car il m'a un peu gâché la lecture de l'histoire d'Anna. Il est amusant dans ce roman de repérer les jeux de miroirs entre les histoires, de voir le temps qui passe ou s'arrête sur les personnages, de noter les points de vue. A ce titre, c'est effectivement 'l’œil du prince' : le lecteur voit et comprend tandis que les personnages sont bloqués dans leurs vies, surpris par leurs mésaventures que le lecteur anticipait. Car il ne semble pas y avoir de hasard ou de chance dans leurs vies, tout est trop lié : il y a comme un destin commun qui s'écrit dans ce roman, une histoire d'amour qui s'écrit sur une soixantaine d'années. Une lecture très plaisante malgré les quelques limites que j'ai évoquées.
J'ai sur ma LAL un ou deux titres de Frédérique Deghelt alors lorsque J'ai lu m'a proposé de recevoir son dernier roman, j'ai accepté avec joie et curiosité : j'allais découvrir cette auteur ! Et je n'ai pas été déçue de ce choix. En effet, j'ai apprécié ce roman choral dans lequel six personnes se dévoilent et révèlent leur proches. J'y ai trouvé une grande finesse psychologique et des personnages attachants. Du côté de l'écriture par contre, ces six personnages m'ont semblé assez peu différenciés malgré la variété des formes choisies (journal intime, lettre, récit). Dernier conseil avant d'attaquer ce roman : ne regardez l'arbre généalogique qu'à la fin de votre lecture, ça ne sert à rien de se spoiler tout seul !
D'abord, c'est Mélodie qui se présente à nous. Une ado rebelle qui vit à Cannes et rêve de faire du cinéma. Une fille qui rejette son milieu social. Une fille de tête ! Elle tient son journal et nous casse un peu les pieds à se la jouer intello. Bref, Mélodie a failli ne pas me faire rentrer dans ce roman, elle m'agaçait trop avec ses grands airs. Puis l'on rencontre Yann, bouleversé par un deuil récent. Il fuit les lieux de l'accident pour errer et se terrer lors d'un road trip américain. Et petit à petit, il se reconstruit. Yann est terriblement touchant. Son approche de la vie, sa façon de la goûter à nouveau m'ont parlé. C'est ensuite une correspondance entre Alceste et Agnès qui nous est livrée comme un secret rescapé de la guerre. Une histoire d'amour se dessine entre deux êtres qui ne se croisent pas mais forgent un même idéal. Puis, place à Benoît, pianiste et à Anna son épouse qui, à trente ans d'intervalle, nous font le récit d'un moment de leur existence. Hélas, le dernier paragraphe du livre est un peu de trop à mes yeux. Je m'empresse de l'oublier car il m'a un peu gâché la lecture de l'histoire d'Anna. Il est amusant dans ce roman de repérer les jeux de miroirs entre les histoires, de voir le temps qui passe ou s'arrête sur les personnages, de noter les points de vue. A ce titre, c'est effectivement 'l’œil du prince' : le lecteur voit et comprend tandis que les personnages sont bloqués dans leurs vies, surpris par leurs mésaventures que le lecteur anticipait. Car il ne semble pas y avoir de hasard ou de chance dans leurs vies, tout est trop lié : il y a comme un destin commun qui s'écrit dans ce roman, une histoire d'amour qui s'écrit sur une soixantaine d'années. Une lecture très plaisante malgré les quelques limites que j'ai évoquées.
D'abord, c'est Mélodie qui se présente à nous. Une ado rebelle qui vit à Cannes et rêve de faire du cinéma. Une fille qui rejette son milieu social. Une fille de tête ! Elle tient son journal et nous casse un peu les pieds à se la jouer intello. Bref, Mélodie a failli ne pas me faire rentrer dans ce roman, elle m'agaçait trop avec ses grands airs. Puis l'on rencontre Yann, bouleversé par un deuil récent. Il fuit les lieux de l'accident pour errer et se terrer lors d'un road trip américain. Et petit à petit, il se reconstruit. Yann est terriblement touchant. Son approche de la vie, sa façon de la goûter à nouveau m'ont parlé. C'est ensuite une correspondance entre Alceste et Agnès qui nous est livrée comme un secret rescapé de la guerre. Une histoire d'amour se dessine entre deux êtres qui ne se croisent pas mais forgent un même idéal. Puis, place à Benoît, pianiste et à Anna son épouse qui, à trente ans d'intervalle, nous font le récit d'un moment de leur existence. Hélas, le dernier paragraphe du livre est un peu de trop à mes yeux. Je m'empresse de l'oublier car il m'a un peu gâché la lecture de l'histoire d'Anna. Il est amusant dans ce roman de repérer les jeux de miroirs entre les histoires, de voir le temps qui passe ou s'arrête sur les personnages, de noter les points de vue. A ce titre, c'est effectivement 'l’œil du prince' : le lecteur voit et comprend tandis que les personnages sont bloqués dans leurs vies, surpris par leurs mésaventures que le lecteur anticipait. Car il ne semble pas y avoir de hasard ou de chance dans leurs vies, tout est trop lié : il y a comme un destin commun qui s'écrit dans ce roman, une histoire d'amour qui s'écrit sur une soixantaine d'années. Une lecture très plaisante malgré les quelques limites que j'ai évoquées.