16 septembre / La vie est un long fleuve tranquille

Par Blackout @blackoutedition
16 septembre La vie est un long fleuve tranquille Mets mon casque mes genouillères mes coudières et mes gants : je dois sortir à vélo. Hier, mon kiné m'a raconté des horreurs : il a consolé des veuves et des orphelins massés rééduqués, accompagnés à l'hôpital, des foulures des luxations des entorses de fous qui pratiquaient le vélo en ville. Bon. J'escalade les dix marches qui me séparent de la sortie, je range mon vélo dans ma chambre par crainte qu'on me vole une roue la sonnette le tout, qu'on me perce, coupe déchire un pneu, grimpe sur ma selle, trop basse pour pédaler mais si je la monte mon pied ne touche plus terre. Une voiture débouche qui ne m'a pas entendu, bien sûr un vélo, c'est silencieux. Feu rouge, je n'ai pas de place pour me garer, à cheval sur la voie du bus, qui arrive à grand fracas, avec ses grandes oreilles, je me déporte ouf sauvé. Arrivé à destination je tente de sortir mon lourd antivol en tire bouchon et peine à le glisser entre mon cadre la roue avant et le lampadaire, par crainte qu'on me vole une roue la sonnette le tout, qu'on me perce, coupe déchire un pneu. J'entre à Pôle Emploi pour la troisième fois de la semaine, oubli de papiers, j'attends une heure avec la foule. La conseillère me reçoit, vite vite et me dit que compte tenu de, elle n'a aucun emploi à me proposer.

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