Malheureusement, ce livre a été une déception pour moi. Je ne suis même pas arrivée à le terminer... Et je crois que cela tient seulement au fait que je ne partage absolument pas les principes de l'auteur. Du coup, j'ai eu du mal à lire cette autobiographie sans m'indigner pendant ma lecture.
Si je n'ai pas pu apprécier cette lecture et tenter d'avoir un avis un minimum objectif sur la vie de Karl Ove, c’est parce qu’il m'a tout simplement énervée en tant que personne. Il y a des choses que j'ai trouvées aberrantes dans ses comportements et dans sa manière de penser. Je ne pensais pas rencontrer une telle personnalité en ouvrant cet ouvrage. Je crois que l'amour fou entre lui et moi s'est brisé quand il a commencé à dire que, pousser une poussette le féminisait. Vous comprenez, c’est aux femmes de faire ça. En gros, tu fais le choix de faire un enfant mais c'est ta femme qui doit s'en occuper. Super. Par contre, je ne peux pas lui reprocher de ne pas être franc… Ca ! Mais qu’est-ce que cet homme est hypocrite avec son entourage. J’ai été choquée par moment. La seule chose que je me disais c’était « Mais si un tel lit ça, il va voir ces méchancetés …… ». Exemple tout bête (qui m’a fait haïr cet homme encore plus), à un moment donné, il croise une femme jolie et sa seule pensée est « Qu’est-ce que j’aimerai coucher avec elle ».. Et ta femme ? Tu sais, celle qui reste chez toi à s’occuper de tes gosses parce que tu es féminisé.
En avançant de plus en plus dans cette autobiographie, je me suis rendue compte que la vie de Karl Ove est banale. Totalement banale. Et pas plus trépidante que la vôtre ou que la mienne. N’importe quel écrivain pourrait entamer une autobiographie de la sorte. Et même, n’importe quel père de famille « lambda ». Et je crois d'ailleurs que de tels propos tenus par un père de famille feraient des ravages… En fait, j’ai eu du mal à entrevoir la raison de l’écriture de cette autobiographie. Si les 6 volumes sont aussi banals et ennuyeux je ne comprends pas comment il a pu avoir le succès indiqué dans le résumé. C’est cette raison qui m’a poussée à abandonner ce livre. Surtout que, tout au long de ses écrits il place le processus d’écriture à un niveau tellement haut qu’on le perçoit comme L’ECRIVAIN de son siècle. Mouais. D’ailleurs, le contraste entre son travail solitaire et son statut de père de famille est ce qui devrait intéresser le plus ici. Mais moi, à part m’ennuyer je n’ai rien ressenti de plus. Après, ce qui est dommage (et c’est peut être pour ça que je n’ai pas su apprécier ces parties) c’est qu’il cite énormément d’auteurs qui me sont totalement inconnus. Du coup, forcément on ne peut que se sentir paumé si on ne voit absolument pas de quoi il parle.
Autre chose qui m’a totalement perdue c’est le choix de la forme de l’autobiographie. La seule chose qui vient séparer le texte, ce sont les paragraphes. J’ai eu l’impression de suivre le fil de pensée de Karl Ove. C’est une bonne idée dans les faits. On se sent proche de lui, comme intime. Mais le souci, c’est qu’il nous perd rapidement. Pour lui certaines suites d’évènements sont évidentes et logiques. Mais pour le lecteur…non. Je pense notamment à des allers retours entre passé et présent. Du coup, ça m’a encore plus frustrée.
Après, je dois dire qu’à certains moments, l’auteur a des réflexions intéressantes sur l’écriture, sur la vie de famille ou encore sur la condition humaine. Mais ce qu’il pense de la vie de famille, ça ne peut que peiner son entourage. J’ai même pensé à ses enfants, quand ils liront ce livre… Je sais pas, je trouve ça un peu malsain de se dévoiler autant dans un livre. Mais dans tout ça, il y a quand même quelques points positifs. J’ai été envoutée par sa rencontre avec sa femme. Cet amour qu’il a éprouvé. A ce moment là, l’auteur est arrivé à me noyer dans son livre. C’était beau. Et je m’attendais plus à quelque chose comme ça en fait
Merci à Dana et aux éditions Denoël pour cet envoi!