Le jeune va bien, C’est une étude de l’Inserm et d’Ipsos qui le dit. Ce sondage va à l’encontre d’un certain nombre d’idées reçues qui voudraient que les adolescents soient marqués par le malaise. Dans ce sondage, on peut lire que 96 % des jeunes disent avoir beaucoup d’amis ; 79 % disent pouvoir parler facilement avec leurs parents ; 78 % se sentent bien à l’école. Au final : 71 % se disent «satisfaits de ce qui leur arrive». L’enquête se penche aussi sur l’autorité. 70 % des ados disent respecter l’autorité de leurs parents (donc 30 % non) ; 52 % affirment respecter celles des profs ( est-ce que ça veut dire que 48% ne la respectent pas ? ).
Ils ont aussi plein d'idées pour améliorer leurs rapports avec les parents, leur santé, l'école... Toujours à propos du “jeune” La Croix nous rappelle que celui ci ne se déplace jamais sans son portable. La sociologue Céline Metton, auteur d’une thèse sur le rôle des technologies de l’information et de la communication dans la socialisation des collégiens (EHESS 2006), considère que le téléphone portable signe aujourd’hui l’entrée dans l’adolescence. Plus que les boutons sur la figure et la voix qui mue, ce serait la possession de cet appareil qui transformerait donc l’enfant en “jeune”.
Les résultats de cette enquête m'interpellent. Comment interpréter ces chiffres ? Les jeunes vont-ils si bien que cela ? Le rapport Versini laissait apparaître une autre réalité sur la souffrance d'une partie de la jeunesse. Est-ce nous les adultes qui entretenons une perception trop pessimiste des adolescents ? Peut-être...