Débarquées à Denpasar, nous avons à peine le temps de réaliser que nous sommes à l’aéroport qu’un chauffeur de taxi nous aborde et nous propose de nous amener au centre ville de Kuta pour 260,000 IDR (16,87€). Nous négocions 200,000 IDR (12,95€) pour la course et apprendrons par la suite que le trajet Aéroport de Denpasar – Kuta aurait du nous coûter 70,000 IDR (4,53€). Les arnaques commencent.
Kuta
Arrivées à destination, nous nous retrouvons dans un Kuta ultra américanisé : KFC, Burger King, Starbucks, McDonalds, Wendys, DQ, … Tous les fast-food y sont. Pareil pour les magasins de vêtements qui rappelent les marques occidentales : Ripcurl, Billabong, Zara, Havainas, etc.
Il fait nuit et nous distingons les touristes qui font du shopping ou bien qui profitent de la “nightlife”. J’avais lu que Kuta était la zone touristique par excellence et qu’il ne fallait pas s’y arrêter trop longtemps mais je n’avais pas réalisé à quel point Bali avait été aspirée par les modes occidentales.
Nous essayons de rester le plus possible dans une atmosphère indonésienne, et nous installons dans un petit restaurant qui propose la Bintang, la bière locale, en “Happy hour”. Le restaurant, le "De’Bali", est charmant et est situé à quelques mètres de notre hôtel. Nous avons même droit à un concert privé à la fin du repas.
Le lendemain, nous fuyons Kuta de bonne heure après avoir loué un scooter (60,000 IDR =3,89 €) directement à l’hôtel. N’ayant jamais conduit de scooter de ma vie mais ayant ramené mon permis international, j’ai appris sur le tas la conduite de mon engin.
Pas super rassurée au début vu la circulation anarchique (encore une fois), je me suis plutôt pas mal débrouillée puisque nous n’avons rien de cassé.
Seuls conseils pour louer un scooter sur Bali : vérifier que les feux et les freins fonctionnent, vérifier que le véhicule n’a pas été endomagé, vérifier que l’essence est suffisante, et vérifier que la plaque d’immatriculation est valide. Tous nos contrôles faits, c’est parti pour l’aventure!
Sur la route, une autre arnaque nous attend lorsque je décide de m’arrêter à une station essence. N’ayant aucune idée des prix concernant les pleins, je donne 40,000 IDR (2,59€) à la pompiste. Cette dernière fait le plein du scooter en 3 secondes pour un montant de 14,000 IDR (0,90€) et décide de ne pas me rendre la monnaie jusqu’à ce que je la bouscule en tendant ma main. Là, elle me donne un billet de 2,000 IDR (0,12€). Voyant mon air blasé, elle me redonne un billet de 1,000 IDR (0,06€) puis deux ou trois autres billets jusqu’à ce que je lui demande de me rendre mon billet de 20,000 IDR (1,29€) initiallement donné.
Ça commence à faire beaucoup les pigeonnages… Au moins, je ne me ferai plus avoir au prochain plein. Prenons-le ainsi…
Uluwatu Temple
L’objectif de la journée était le temple d’Uluwatu, le “temple des singes”. L’arrivée au coin est atypique : on nous conseille de ne porter ni paire de lunettes, ni chapeau, ni bijou, ni appareil photo, ni rien du tout que les singes pourraient attraper. La consigne n’est pas une blague…
Nous apercevons nos premiers singes à peine après avoir payé nos tickets pour le temple (20,000 IDR = 1,29€).
Nous trépignions de les prendre en photo mais le risque est trop grand…
Cinq minutes après être rentrée dans le sanctuaire, on aperçoit une Française qui prend son mari en photo. En moins de 3 secondes, un singe lui saute dessus et repart avec ses lunettes de soleil.
Les Français essaient de négocier lunettes contre chips, mais rien n’y fait, et le singe ne veut rien savoir.
Trois minutes plus tard, on observe un touriste australien qui prend un singe en photo. Cinq secondes plus tard, un autre macaque lui saute dessus et récupére aisément ses lunettes.
Ca nous a bien fait rire jusqu’à ce que nous ayons soif… Lorsqu’à un moment, et nous croyant au calme, nous décidons de nous désaltérer, un singe nous charge littéralement dessus. Il finit par abandonner sa quête mais nous avons eu le temps de bien stresser!
Proverbe indonésien (enfin, ça aurait pu!) : “déconne pas avec le singe!”
Par la suite, nous nous sommes quand même risquées à prendre des photos … mais en guettant sans cesse le moindre mouvement…
Une fois le tour du temple fait, nous reprenons notre bolide pour Jimbaran, un village de pêcheur situé entre le temple et Kuta.
Mais sur la route, nous nous faisons arrêter par la police… Et c’est parti pour un nouveau coup de stress… Nous avions lu la veille que les contrôles sur les touristes étaient fréquents et que les policiers, souvent corrompus, arrivaient à leur reprocher des infractions, qu’elles soient justifiées ou non.
Heureusement, le policier qui nous contrôle ne nous pose que quelques questions de routine : de quel pays d’où nous venons, ce que nous avons visité et où nous résidons. Il finit par me demander mon permis. Une fois vérifiée, il nous laisse partir sans rien nous dire d’autres…
Jimbaran
Arrivées à Jimbaran, nous trouvons un paysage paradisique et nous comprenons mieux pourquoi les plages sont dangereuses dans le sud de Bali : des vagues impressionnantes viennent s’échouer sur le rivage et les courants sont très forts.
Installées sur la plage pour le déjeuner, nous contemplons la mer, observons les touristes qui se baladent et nous régalons de Nasi Goreng.
Après un petit tour dans le village où les vendeurs tentent d’attirer chaque touriste dans leurs échoppes (ça finit par être lassant), nous décidons de rentrer à Kuta pour découvrir un peu la ville que nous n’avons pas encore vraiment visité.
Mais forcément : retrouver notre hôtel dans un Kuta à la conduite bordélique n’a pas été de tout repos… Entre les calèches, les motos, les voitures et les surfeurs qui reviennent de la plage, la conduite n’est pas la plus zen qui soit… De plus, la rue de notre hôtel a la largeur d’une voiture et nous avons du mal à la retrouver.
Après quelques minutes à tourner, nous retrouvons l’hôtel et y garons la moto. La détente peut commencer. La piscine, située dans la cour intérieure de l’hôtel, nous aide beaucoup.
On se décide à aller manger sur Jl.Legian, la rue la plus bruyante de Kuta et où tous les clubs se situent. Le cadre du restaurant est sympa mais la nourriture bien décevante.
Nous continuons sur les artères commerciales mais là encore la déception et la fatigue nous envahissent suite aux trop nombreux "hey miss, are you interested in something?", "Hey miss, how are you? Come to visit the store?”, “Come, come, come”, …
Nous sommes clairement des porte-monnaies sur pates qui décidons de stopper la comédie en rentrant dans notre hôtel calme et paisible.
Le lendemain, Ubud nous attend.