Le Baromètre cancer 2014 publié par l’Institut Curie et Vivavoice a mis en évidence l’avis des Français concernant le rôle joué par Internet dans le traitement du cancer. D’après ce rapport, six Français sur dix pensent que la toile permet aux gens de mieux comprendre le cancer et la vie après cancer. Le résultat du sondage indique également que les médecins sont les plus convaincus sur le meilleur impact des informations en ligne chez les patients. Le responsable du projet e-santé à l’Institut Curie, l’oncologue Alain Livartowski, donne son avis sur le sujet.
Le médecin en question spécule que le rôle joué par Internet est vraiment minime. Sans la curiosité des patients, la toile ne servirait pratiquement à rien. Selon Livartowski, le temps où les gens ont une confiance aveugle sur leurs médecins traitants est révolu. Ils cherchent d’autres sources d’information pour mieux comprendre la maladie surtout lorsqu’elle est assez délicate comme le cancer. Internet est apparu au bon moment. Les gens sont plus attirés à lire les informations en ligne que celles contenues dans les magazines. Par ailleurs, grâce à l’existence des sites de forums, il est possible pour les patients d’obtenir des réponses sur les questions qu’ils n’osent pas poser directement aux professionnels de la santé.
Des projets pour faire de l’Internet est un outil médical fiable
Tout comme le Baromètre cancer 2014, le Dr Livartowski met toutefois en garde les gens sur la crédibilité des informations publiées sur Internet. La plupart du temps, les données en ligne sont formulées à partir des expériences vécues. Pourtant, pour avoir une réponse adéquate à une question d’ordre médical, il faut uniquement se fier à un expert. L’oncologue estime que l’exploitation de l’Internet pour développer le secteur médical reste encore insuffisante malgré le lancement de la télémédecine et de l’e-santé.
L’Institut Curie souhaite changer la donne en créant le projet mycurie.fr dont le concept est de fournir aux malades du cancer un espace virtuel plus personnel et sécurisé où ils pourront entrer en contact avec des spécialistes. Il leur est ainsi possible d’obtenir des conseils individualisés adaptés à leurs cas, ce qui est essentiel surtout pour ceux qui ont subi une chimiothérapie. Selon le Dr Livartowski, les effets de ce traitement diffèrent d’un patient à un autre. Pour la concrétisation du projet, le développement d’une application mobile a été aussi mis en marche. Le logiciel en question devrait être au point vers l’année 2015. Il fera ensuite l’objet d’un test auprès des adolescents vu que ces derniers sont les plus grands utilisateurs des Smartphones.