On distingue deux boulimies différentes :
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hyperphagie boulimique (sans vomissement)
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boulimie nerveuse qui associe les vomissements, laxatifs…
C’est une maladie qui est très lié à l’anorexie mentale, et la boulimie nerveuse est en augmentation depuis 1980.
I – DÉFINITION
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Elle est caractérisée par la survenue brutale et répétée d’épisodes de suralimentation incontrôlables suivis de vomissements provoqués, avec ou sans période d’endormissement.
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La fréquence des crises est d’au moins deux fois par semaine pendant trois mois pour que le diagnostique puisse être posé.
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L’absorption de nourriture se fait dans un temps très limité, par pulsion non contrôlable.
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Sentiment de perte de contrôle pendant cette période.
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A la différence de l’anorexie, la personne qui souffre de boulimie est consciente du caractère anormal de sa maladie.
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Le plus souvent le poids reste dans la normale bien qu’il subisse des fluctuations du à la prise de laxatif, diurétique, hyperactivité et exercice physique.
II – ÉPIDÉMIOLOGIE
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Maladie plus fréquente chez la femme, 10 femmes pour 1 homme sont touchées
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Age de début : 15 – 20 ans.
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Concerne les sociétés occidentales presque exclusivement
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Est en recrudescence chez les adolescents et les adultes jeunes
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Niveaux socio-économiques élevés.
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Étudiantes ou jeunes femmes qui exercent une profession dans l’esthétique.
III – CARACTÉRISTIQUE DE LA CRISE
On va repérer trois phases :
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Phase prodromique
C’est une phase qui se situe avant la crise. Le sujet ressent une vague sensation de faim envahissante et oppressante accompagnée d’angoisse et d’irritabilité.
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Accès boulimique
C’est la crise proprement dite. Elle est incontrôlable, impérieuse et irréversible. La survenue est brutale, ses orgies sont fréquemment vespérales (le soir). Les aliments sont hypercaloriques (3500 à 20 000 calories), peu protidique, facile à ingérer, mais aussi tout aliment disponible pourvu qu’ils puissent être ingérés sur le champ.
Les crises se passent en cachette, et la crise est accompagnée de plaisir, l’accès est rapide (dure en générale moins de 2 h), absence de mastication, l’aliment est absorbé à même le contenant et peut même provoquer des étouffement dus à la rapidité.
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La fin de l’accès
L’épisode peut se terminer par un épuisement des vivres, des douleurs abdominales, vomissements, étouffement ou l’endormissement et/ou tout événement extérieur pouvant l’interrompre.
On remarque une tristesse de l’humeur, une dépréciation personnelle, de la honte, de la culpabilité, il y a eu perte de contrôle… Elle a conscience de l’anormalité et de ses troubles.
Cette sensation de malaise est suivie quelque fois par une alcoolisation, parfois par une période d’endormissement. Il y a un recours aux vomissements provoqués, aux laxatifs, diurétiques, au régime strict ou jeun et elles peuvent s’engager dans des hyperactivités pour éviter ou compenser une prise de poids.
La fréquence des accès peut être de deux par semaine ou même journalier. On parle boulimie au bout de trois mois.
La boulimie normo pondérale est entre 70% à 80% du poids normal. Le poids subit quand même quelques fluctuations mais reste en général stable.
IV – TROUBLES ASSOCIES
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L’anorexie : 50 % des anorexiques ont des épisodes de boulimie
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25 à 50 % des boulimiques ont eu un épisode anorexique
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Abus de médicaments (laxatifs, diurétiques,) caféine
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Conduites addictives : alcoolisation, boulimie d’achat, cleptomanie de nourriture, vêtements, bijoux…
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Des états dépressifs qui peuvent aller jusqu’au suicide : intolérance à la frustration, solitude…
Ces troubles associés vont avoir un retentissement social et familial ainsi que professionnel pour un tiers des boulimiques qui sont du à l’isolement, au complication somatique, au refus de manger en compagnie à heure fixe.
V – COMPLICATIONS SOMATIQUES
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Ulcérations (voie digestive supérieure)
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Œsophagite
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Dysphagie
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Parotidite
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Lésions buccales (caries)
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Problèmes dentaires (érosion de l’émail, caries)
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Dilatation aiguë de l’estomac avec des douleurs (rupture de l’estomac exceptionnel)
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Troubles métaboliques et hydroélectrolytiques (hypokaliémie, alcalose du à l’élimination d’acide par les vomissements)
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Trouble du cycle menstruel (aménorrhée, dysménorrhée, trouble de la fertilité)
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Effets secondaires des médicaments (laxatifs : douleur abdominale, diarrhée, brûlure anale, irritation locale)
VI – TRAITEMENTS
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Le plus souvent se réalise en ambulatoire mais quelquefois l’hospitalisation est nécessaire si il y a besoin d’un sevrage médicamenteux, alcoolique ou toxicomanie. On traitera les conséquences somatiques et le traitement sera centré sur la prise en charge nutritionnelle : conseils diététiques et un carnet alimentaire d’auto observation.
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Mais le traitement sera surtout une prise en charge psychologique : thérapies corporelles, de groupe, familiales.
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Il peut également y avoir un traitement médicamenteux associé (anxiolytiques).
VII – EVOLUTION
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L’évolution est très variable d’un sujet à l’autre, notamment à la réponse au traitement.
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C’est souvent un trouble peu durable. Il y a tout de même des troubles boulimiques sévères qui peuvent durer plusieurs années.
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Mort rare par suicide.