Josy a eu la chance de prendre la foulée de Marie-Jo début septembre. Elle raconte cette rencontre avec la plus grande athlète française de l’histoire.
Courir avec Marie-José Pérec. Je n’avais pas osé en rêver. Cette femme, que j’ai tant encouragée devant mon poste de télévision lorsqu’elle est devenue championne olympique du 200 m en 1992 et qu’elle a remis ça quatre ans plus tard sur 200 et 400, je ne pensais pas avoir la chance un jour d’être dans sa foulée. Et puis, il y a eu cette invitation presse, pour promouvoir la Run & Bike Solidaire. Elle était là, en tenue de sport, avec son blouson, malgré les douces températures de ce début septembre. « Je suis très frileuse », avouera-t-elle un peu plus tard avant de tomber enfin la veste à la fin de l’entraînement. Voici madame Pérec, en personne, discrète et humble malgré son aura. « Je suis ravie d’être avec vous ce soir, déclare-t-elle devant les journalistes réunis. Je suis vraiment à fond dans cette belle aventure. On a envie de donner aux autres quand on a reçu énormément ».
Quelques minutes plus tard, elle se mêle au petit groupe pour le footing d’échauffement. « Je suis déjà essoufflée », lâche-t-elle après 10 minutes d’effort. Marie-José Pérec ne court plus jamais, sauf après son petit garçon de 4 ans et demi. Il n’empêche, elle a fini par accélérer la cadence sans s’en rendre compte, terminant le footing loin devant. Guy Ontanon, le coach de Jimmy Vicaut, dicte ensuite les exercices d’entraînement. Marie-Jo applique les consignes à la lettre comme une élève appliquée. Elle est légère, aérienne, telle une gazelle, son ancien surnom. C’est à son tour de guider le groupe sur un atelier. On n’entend pas sa voix. Il n’y a guère de conseils. Marie-Jo est là pour passer un bon moment avec nous. Le coaching, ce n’est pas son truc. « Ah, ça, pas du tout. Quand je me retrouve seule devant un groupe, je ne sais pas quoi faire. Je suis très timide, vous savez ».
Elle montre l’exemple. On la suit bien volontiers. Plus tard, on discute maternité comme deux copines qui se connaîtraient depuis longtemps. La plus grande championne de l’athlétisme français n’est pas seulement abordable. Elle est profondément gentille. Le retour se fait en courant doucement, côte à côte. Marie-Jo reprendra son quotidien, le lendemain, oubliant sans doute bien vite ce petit entraînement. Moi, je n’oublierai jamais. Merci Marie-Jo.
Par Sylvie Marchal
La Run & Bike Solidaire
1 km = 1 € au profit du Secours Populaire Français
Dimanche 12 octobre au domaine national de Saint-Cloud (92)
10 km
Parrains : Marie-José Pérec et Jimmy Vicaut
Inscriptions : www.runandbike-solidaire.fr