The Strain // Saison 1. Episode 10. Loved Ones.
Ce qu’il y a de plus terrible dans une série généralement c’est faire le choix ou non d’accabler émotionnellement ses héros en leur demandant de tuer les êtres qu’ils aiment. Cette semaine, Eph enquête sur la disparition de Kelly, son ex femme (qui s’était retrouvée avec une saloperie de vampire en guise de mari). Nous allons découvrir qu’elle a vu son mari se transformer et que ce dernier l’a infecté. C’est donc Kelly la femme de l’affiche de The Strain ? Cette histoire d’asticot blanchâtre qui rentre dans l’oeil de Kelly est certainement l’une des scènes les plus dégoutantes que j’ai pu voir dans The Strain jusqu’ici. Il faut dire qu’ils n’y sont pas allé de main morte mais cela ne m’étonne pas du tout non plus. Après tout, le but est aussi de créer de l’horreur et c’est le meilleur moyen de nous donner envie de nous cacher les yeux. « Loved Ones » était l’occasion de se concentrer sur Eph et le fait que sa femme est maintenant infectée, sa quête pour la retrouver et le fait qu’il va finalement devoir la tuer car elle est complètement dévorée par cette saloperie qui dévore tout le monde. Cet épisode nous emmène aussi dans tout un tas de directions afin de nous dire que finalement il y a tellement de choses à faire d’ici la fin de la saison. Il ne reste que trois épisodes mais je n’ai qu’une seule hâte : voir la suite de la saison.
Cet épisode était l’occasion de se poser légèrement sur certaines choses que la série avait plus ou moins laissé de côté depuis cet épisode The Walking Dead-esque. Kelly est donc l’une des élues de The Master ? C’est tout de même un peu trop facile je trouve dans le sens où Kelly n’a jamais été un personnage vraiment important ou intéressant de The Strain. Elle était juste là, à attendre de se faire piquer par la bête. Elle n’a pas servi à grand chose depuis le début de la saison et elle était finalement là pour justifier le fait que Eph est père de famille et qu’il ne pouvait pas s’occuper de son fils. Sa mort était donc plus ou moins logique (même si je dois avouer que j’ai plutôt vu venir une version heureuse de l’histoire). Mais peut-être qu’elle va enfin servir à quelque chose en devenant une grande servante du fameux Master. D’ailleurs, le Master est quelqu’un que j’ai encore un peu de mal à cerner. La série ne nous donne pas suffisamment d’indices à son sujet et l’on ne peut donc pas vraiment savoir où est-ce que cela peut réellement aller. Personnellement, je n’en ai rien à faire de Kelly et peut-être que c’est le plus gros problème de la série finalement. Ou en tout cas de ce que celle-ci tente de faire avec cet épisode.
J’ai beau adorer tout ce qui est divertissant, partant dans tous les sens, cherchant à chaque fois à nous maintenir dans une ambiance de folie furieuse où tout le monde peut mourir et où les méchants semblant finalement être plus cool que les autres. Mais je sais bien que l’intrigue de la série et de la saison manque peut-être d’un peu de fond ces derniers temps. Zach de son côté, le fils de Eph et Kelly, est quelqu’un que j’ai aussi envie d’apprécier même si encore une fois la série ne sait pas trop quoi faire de ce gamin. Il va falloir attendre par la suite de voir ce qu’ils peuvent vraiment faire avec tout ce beau monde. The Strain tente donc encore une fois de faire des choses avec ses personnages et les intrigues que l’on n’a pas nécessairement exploré. Je pense donc qu’en trois épisodes ils peuvent achever la saison de façon intelligente et efficace. Il reste cependant à nous en dire un peu plus sur l’épidémie. J’ai l’impression depuis quatre épisodes que la série a complètement oublié de nous dire que l’épidémie prend de l’ampleur. Il n’y a donc plus de vraies références au problème et c’est un problème en soi. Finalement, j’ai surtout envie de voir la suite alors que cet épisode ressemble un peu plus à un épisode de transition (encore un) qu’à autre chose.
Note : 6.5/10. En bref, où est Kelly ?