Nous avons eu l’occasion et le plaisir de rencontrer le porteur d’un projet passionnant dédié à l’innovation. Ce porteur de projet, c’est Antoine Peillon, consultant. Et son projet, la Cité de l’innovation, devrait voir le jour très bientôt avec un premier événement, à Saint-Etienne, ville de Design UNESCO. Voici la première partie de son interview.
Bonjour Antoine et merci d’avoir accepté de répondre à notre interview. Pourriez-vous vous présenter en quelques mots pour nos lecteurs.
Bonjour, et merci à vous de me donner la parole. Je m’appelle Antoine Peillon, et j’ai 20 d’expérience dans le conseil, notamment en innovation. Diplômé du Mastère de management des entreprises de service de l’EM Lyon et formé au design thinking par le MOOC IDEA de l’EM Lyon et Centrale Lyon, j’ai commencé ma carrière comme consultant en organisation et environnement. J’ai ensuite été manager dans une société de conseil en innovation (Altran), puis j’ai effectué une mission de conseil auprès d’un commissaire-priseur, et j’ai également monté une activité de conseil en télécom d’entreprise pour un opérateur (Bouygues Telecom).
Mais mon parcours n’est pas que privé. J’ai aussi mis mes compétences de consultant au service de collectivités. C’est ainsi que j’ai été chargé de mission (consulting) au Grand Lyon : développement économique, finances, déplacement urbain étaient entre autres mes thèmes de travail, et plus globalement construire la métropole de demain.
Un parcours riche et sans doute passionnant. Mais qu’est-ce qui vous a amené à vouloir monter un projet relatif à l’innovation ?
L’innovation fait partie intégrante de mon parcours ! Et ce, dès le départ ou presque : je vous rappelle que j’étais manager chez Altran, leader mondial du conseil en innovation ! Mais au-delà de cette expérience, l’innovation a toujours été au cœur de mon travail et a toujours nourri mes missions de consulting, et ce, que ce soit dans le privé comme dans le public.
Quant à savoir ce qui m’a amené à vouloir monter un projet dédié à l’innovation, c’est justement mon parcours. Au cours de ces 20 dernières années, j’ai pu expérimenter une chose : l’innovation n’est pas valorisée en France, n’est pas montrée, n’est pas encouragée. A un moment donné, il m’a donc semblé indispensable de créer une structure qui aurait pour vocation de combler ce manque, en valorisant, montrant et encourageant l’innovation, auprès du grand public bien sûr, mais aussi des collectivités et des entreprises.
C’est toute la raison d’être du projet de Cité de l’Innovation : accompagner les collectivités et les entreprises dans la construction de la ville de demain en les conseillant et en les aidant à communiquer au grand public les innovations qui la façonneront.
Pouvez-vous justement nous retracer l’historique de ce projet ?
Au départ, j’avais un projet de création d’un musée de l’innovation à Lyon. Ce musée aurait dû présenter des prospectives, notamment concernant la ville, pour montrer ce que sera le monde de demain, au travers d’innovations. Les innovations, ce sont des produits, services, modes d’organisations, etc. qui ont vocation à être commercialisés, contrairement aux inventions ou découvertes qui ne sont pas appliquées. Ce ne sont donc pas seulement les nouvelles technologies, bien au contraire. L’idée était donc de présenter la ville du futur, d’ici 10 ans maximum, à travers les innovations sous l’angle de leurs usages et des changements qu’elles vont induire dans notre quotidien. L’objectif n’était évidemment pas de créer un musée poussiéreux et tourné vers le passé, mais bien un musée moderne et innovant, porté vers le futur, un peu comme le Phaeno de Wolfsburg.
Ce projet n’a pas abouti, pour des raisons diverses, mais je ne l’exclue pas du tout. Il reste un objectif à moyen terme, peut-être dans l’actuel Musée Guimet de Lyon qui s’y prêterait parfaitement aussi bien sur le plan de son histoire que de son emplacement.
La suite de cette interview dans notre prochain billet : « De la ville comme laboratoire urbain »