La haute autorité anti-piratage, plus connue sous le nom de Hadopi, a lancé vendredi une nouvelle stratégie de lutte contre les sites internet pratiquant le streaming illégal, la forme de piratage la plus utilisée sur la toile.
Ainsi, dans un communiqué, l'autorité indépendante indique qu’elle a décidé de mettre en place "un recensement fiable tant des services de communication au public en ligne offrant massivement au public des œuvres protégées sans autorisation des titulaires de droits que de leurs pratiques".
L'Hadopi a également décidé de définir, avec les professionnels de la publicité et du paiement en ligne, des moyens "pour assécher les revenus des sites internet massivement contrefaisants ou rendre plus difficile leur activité", précise le communiqué.
L'Hadopi est chargée de lutter contre une seule pratique illégale, le téléchargement de pair-à-pair (peer-to-peer ou P2P).
Mais, depuis son installation en 2010, d'autres moyens d'échange se sont développés dont le streaming qui permet de visionner un fichier sans le télécharger, ou le "direct download" qui permet de télécharger un fichier à partir d'un serveur souvent situé à l'étranger.
Ces nouveaux usages sont de nature différente du P2P, contre lequel a été mise en place la réponse graduée indique l'autorité.
En 2013, près d'un tiers des internautes (28,7%) a consulté au moins une fois par mois un site de piratage de séries ou de films et leur nombre a atteint un niveau record depuis 2009, selon une étude publiée mercredi par l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA).
L'an passé, 13,2 millions d'individus ont consulté chaque mois au moins un site dédié à la contrefaçon audiovisuelle, soit 15,8% de plus qu'en 2009, selon le même étude qui exclut YouTube et DailyMotion.
Leur nombre, qui avait un peu régressé en 2011-2012 à environ 12,4 millions d'internautes, a nettement augmenté en 2013.