Indépendance écossaise. La classe
politique anglaise veut refaire le coup du Québec, en 1995 : on promet à l’Ecosse que, si elle reste, elle aura plus d’autonomie que si elle part. Mais les Ecossais semblent
amalgamer les Anglais de tous bords à des Conservateurs, qu’ils exècrent. On n’est
plus dans le domaine de la rationalité. Curieusement, étant un réservoir de
votes pour les Travaillistes, l’indépendance de l’Ecosse signifierait que l’Angleterre
deviendrait durablement conservatrice. Par ailleurs, même si l’Ecosse ne fait
pas sécession aujourd’hui, elle pourra la faire demain. Cette perspective
affaiblira considérablement l’Angleterre. Quant à dire ce que serait une Ecosse
indépendante… Beaucoup de dettes, une population vieillissante, un poids
économique démesuré de grandes banques qui pourraient être tentées de partir…
Et probablement la nécessité d’inventer une nouvelle monnaie. Une union
monétaire avec l’Angleterre étant presque plus compliquée que l’équilibre périlleux
de la zone euro. En fait, l’Angleterre va vraiment très mal. Après les
eurosceptiques de droite, voici les écologistes de gauche. Le pays semble se disloquer...
L’UE est aux mains de Mme Merkel, comme le prouve la composition
de Commission. En Suède, le centre droit, libéral, devrait perdre les
élections. Croissance, mais inégalités et chômage. Le nouveau gouvernement
devrait être fragile. Mais moins belliqueux à l’endroit de la Russie que son
prédécesseur. Ukraine : trêve. Visiblement les efforts de M.Abe pour
sortir l’économie japonaise de sa torpeur sont en train d’échouer.
M.Obama forme une coalition hétéroclite pour lutter contre l’Etat
Islamique. Son opinion publique est à nouveau favorable à une guerre. Problème :
la dite coalition ne tiendra pas plus longtemps que le dit Etat Islamique. Si l’on
veut éviter des troubles continuels dans la région, il faudrait veiller à ce
que des Etats s’y installent qui satisfassent toutes les communautés locales. M.Obama
ne semble pas intéressé par ce travail. En Afrique du sud, les services d’espionnage
sont à la solde du gouvernement.
On disait que les pays émergents allaient rapidement
rattraper les pays riches. Ce n’est plus le cas. Leur croissance accélérée
venait de la facilité moderne de construire des chaînes d’approvisionnement qui
exploitaient leur main d’œuvre et leurs matières premières. Mais ils n’ont pas
su se créer une capacité de production autonome. A l’exception de la Chine.
Chine qui aurait acquis un savoir-faire remarquable pour accélérer le cycle de développement
des produits. En copiant le plus rapidement possible les innovations des autres
nations.
Apple le « world leading gadget maker » change d’identité. D’une
entreprise refermée sur elle-même, il devient un écosystème. Publicité et
Internet. Tout ce que l’on fait sur Internet est enregistré. Qu’on le veuille
ou non. Puis on est mis dans des catégories de comportements pathologiques. Vide juridique total. Solution ?
Un Internet payant qui serait non policier. Ou un mouvement populaire qui
forcerait le législateur à intervenir. Netflix attaque le marché français. Mais
ne compte pas y payer ses impôts. The Economist lui promet le succès de McDo.
Les entreprises achètent leurs actions pour en augmenter le
prix, quitte à s’endetter (en outre, la dette réduit l’impôt). Du coup, elles n’investissent
plus. Mais, il semblerait que, sous la pression des fonds de pension, la mode
change. Les banques émettent un nouveau type d’obligations. Leur particularité
est de perdre toute leur valeur dès que la banque a des ennuis. Ce qui pourrait
produire quelques effets pervers.
Qu'est-ce qui fait une éducation nationale efficace ? Ni le salaire, ni la taille des classes. La compétence de l'enseignement, et le dispositif qui le soutient.