Ce dimanche, je vous propose un fragment de poème amoureux : A Chloris, de Theophile de Viau (1590-1626) et j’y ajoute une touche québécoise, puisque la magnifique contralto Marie-Nicole Lemieux (du Québec !) chante ce texte, du moins la première stance mise en mélodie par Reynaldo Hahn (compositeur français de nombreuses mélodies entre autres, 1874-1947). Elle est accompagnée par un pianiste américain lui aussi lauréat du Concours Reine Elisabeth, qui vit désormais en Belgique, Daniel Blumenthal, un accompagnateur tout simplement parfait…
En septembre 2013, je vous invitais déjà à écouter Marie-Nicole Lemieux dans L’heure exquise, de Paul Verlaine. Je vous invite à savourer à nouveau ce texte aussi (si ça peut encourager discrètement une demoiselle dans son projet Verlaine…) J’adore cette cantatrice…
S’il est vrai, Chloris, que tu m’aimes,
Mais j’entends, que tu m’aimes bien,
Je ne crois point que les rois mêmes
Aient un bonheur pareil au mien.
Que la mort serait importune
De venir changer ma fortune
A la félicité des cieux!
Tout ce qu’on dit de l’ambroisie
Ne touche point ma fantaisie
Au prix des grâces de tes yeux.
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