Vous avez pu le remarquer ces dernières semaines : je chronique pas mal de livres en ce moment.
Pour moi, lire est un pur moment de détente, un moyen de se relaxer les neurones et de s’évader, un outil pour améliorer son orthographe en douceur, et également un bon somnifère. Bref, bouquiner pour moi est un vrai plaisir à consommer sans modération !
Mon genre littéraire de prédilection pour la période estivale est indéniablement la chicklit. Je suis une véritable chicklit-addict et mes auteurs préférées restent Lisa Lutz, Sophie Kinsella, Lauren Weisberger, Isabel Wolff et bien sûr Jennifer Weiner.
Je vous avais déjà parlé de l’un de ses livres il y a peu. Aujourd’hui je vous présente celui que j’ai lu pour la troisième fois la semaine dernière : Envie de fraises. Je l’avais acheté d’occasion lors d’une virée parisienne avec ma morue.
C’est une fois encore la première de couverture aux éditions Pocket, très pêchue, qui m’a attirée :
Et même si à l’époque de son achat, je n’avais pas encore envie de mômes, c’est en lisant la 4ème de couverture que j’ai définitivement flanché. J’aime les histoires de destins croisés, et je n’avais encore jamais lu de récit concernant des femmes enceintes.
Je trouve que ce synopsis officiel représente parfaitement le bouquin, si ce n’est qu’il oublie un personnage important… Je préfère donc vous donner ma version à moi :
Trois femmes se rencontrent fortuitement lors d’une séance de yoga prénatal dans la jolie ville de Philadelphie. Elles ne se connaissent pas, et n’ont a priori rien en commun. Ayinde est une femme magnifique mariée à un basketteur archiconnu. Son mari n’est que rarement à la maison et sera empêtré dans un scandale sexuel…Comment Ayinde va surmonter ces épreuves ?
On découvre aussi Becky, femme épanouie, heureuse en mariage, chef de son propre restaurant. Malheureusement, tout n’est pas rose pour elle non plus : les toubibs n’arrêtent pas de la seriner avec son problème de surpoids, et sa belle-mère est légèrement ( euphémisme ) intrusive dans sa vie de couple à elle et son mari…Et évidemment son mari trouve toujours des excuses à sa maman ( juive – bonjour le cliché ! ) bien trop excentrique et protectrice. Becky va-t-elle supporter longtemps sa belle-mère ?
On apprend à connaître également Kelly, jeune femme hyperactive qui s’investit à fond dans tout ce qu’elle entreprend : son intérieur est à son image, minimaliste mais soigné et ordonné. Il faut que tout soit parfait dans sa vie, et le fait que son mari perde son travail à quelques semaines du terme de sa grossesse est un chamboulement dans sa propre vie à elle : tous ses plans et ses projets s’effondrent. Adieu son année sabbatique ! Comment va-t-elle concilier vie familiale et professionnelle ?
Enfin, il ne faut pas oublier Lia , celle par qui tout commence et tout finit. Lia est originaire de New-York et suite à un évènement tragique, s’en retourne à Philadelphie pour un retour aux sources…Elle croisera la route d’ Ayinde, Becky et Kelly et deviendra même une précieuse alliée lors des coups durs de chacune d’entre elles… Quelle tragédie a frappé Lia ? Comment va-t-elle surmonter sa peine ?
Comme d’habitude, j’ai aimé le style simple et épuré de Jennifer Weiner. J’ai également apprécié le découpage plutôt original des 497 pages que compte le livre. En effet l’histoire se déroule sur une année complète : chaque chapitre est donc nommé par un mois de l’année.
Chacun de ces chapitres est lui-même découpé en sous-parties, portant le nom de chacune des protagonistes. Par exemple, au mois de Novembre ( comme pour tous les autres mois ) on retrouve une partie "Lia", une autre "Ayinde", une troisième "Becky" et enfin "Lia".
Le récit est omniscient et narré à la 3ème personne. D’habitude j’ai un peu de mal avec ce style de récit puisqu’il ne permet pas de s’immiscer réellement dans les pensées d’un personnage mais je dois avouer que vu le nombre d’héroïnes, il était beaucoup plus simple de procéder ainsi pour ne pas s’emmêler les pinceaux.
Comme l’histoire se déroule sur une année civile et que la durée de gestation humaine est de 9 mois, vous vous doutez bien que le livre ne fait pas que narrer trois grossesses différentes. C’est justement ce que j’ai aimé : les trois femmes se rencontrent alors qu’elles sont en mode baleine, elles accouchent tour à tour au fil des pages puis on assiste aux premières semaines de leurs nouvelles vies de mamans.
On voit comment chacune gère ses problèmes personnels , toujours avec l’aide discrète mais indispensable de ses amies. On entre dans l’intimité de ces trois femmes et on apprend à les connaître au long des 500 pages. Tour à tour amusée, effarée et émue, j’ai vraiment aimé découvrir leurs vies !
Bon, je dois quand même avouer que certains passages m’ont faite flipper hein ^^ Pas en ce qui concerne l’accouchement ( qui de toute façon, n’est pas abordé en profondeur )( hahaha, je me fais rire ) mais plutôt dans l’organisation et la patience d’ange qu’il faut avoir quand on est enceinte puis jeune maman… Gasp. Je suis pas un modèle d’organisation comme gonzesse donc autant dire que ça m’a passablement refroidie !
Pour conclure, je vous conseille de lire ce roman de chicklit qui aborde d’une jolie manière l’amitié féminine autour de 3 grossesses bien différentes. Pas de passages gores à base de placentas et cordons ombilicaux, mais plutôt l’intrusion dans la vie familiale et personnelle de trois femmes que tout oppose en apparence. Un joli roman dont on dévore les 500 pages en quelques heures à peine tant le style de Jennifer Weiner est simple ( sans être simpliste ). Il manque toutefois ce je-ne-sais-quoi pour le rendre inoubliable…